Nous repartons de notre chambre d'hote direction Budapest sous une pluie interminable et un thermometre affichant dix degres au milieu de la journee. Au bout de 105 km (notre plus grosse journee!), nous arrivons au portail de Mihaly contacte par hospitalityclub, qui nous accueille a bras ouverts, heureux nous sommes!

Mihaly, la soixantaine, pere de deux grands enfants, habite seul une grande maison heritee de ses parents. Il a de nombreuses passions; sa maison est recouverte de cd, de vinyls, de tableaux herites de son pere peintre; il aime cuisiner et voyager. Au petit dejeuner, il nous passe un enregistrement personnel, d'un vielleux francais jouant du Malicorne dans les rues d'Oslo, 25 ans auparavant. Il nous fait visiter la ville de Buda  (rive ouest de Budapest), de laquelle nous pouvions observer Pest! En effet, Budapest est la reunion (en 1873) de trois villes: Buda, Pest et Obuda. Il nous raconte l'histoire de la ville et de la hongrie et aussi la prononciation du nom hongrois de Sarkozy (cheurkossy, un truc dans l'genre). Comme a notre habitude, nous lui demandons son  point de vue sur le communisme et les changements en cours. Comme la plupart des gens a qui nous avons pose cette question, Mihaly est partage. Lui se dit liberal, heureux de pouvoir voyager plus facilement qu'auparavant, d'avoir la liberte de travailler ou non, d'acheter ou de vendre ce qu'il veut..etc Cependant, il trouve que les inegalites ont augmente entre riches et pauvres, que l'acces a la culture autrefois gratuite est aujourd'hui tres chere. D'ailleurs d'apres lui, en general le cout de la vie a augmente. En Tchequie et en Slovaquie, Ondra et Lubo nous disaient ne pas trop voir la difference entre avant et maintenant. A la fois heureux d'acceder a certaines richesses, ils regrettaient de voir arriver le chomage de masse avec le liberalisme. Quant aux francais rencontres a Bratislava, ils nous ont explique que les anciens gros proprietaires qui s'etaient vu confisquer leurs terres pendant le communisme, viennent de les recuperer: "aujourd'hui, il y a des gens si riches a Bratislava qu'ils ne savent plus quoi faire de leur argent". Comme si la dictature des grands proprietaires avait remplacee la dictature communiste. La prochaine fois nous poserons la question: "vous preferez la dictature des riches ou des communistes (peut-etre riches eux aussi d'ailleurs)?"

Le soir Mihaly nous emmene a un concert de jazz experimental, l'ambiance est speciale mais la musique est agreable a ecouter. Le lendemain coline une australienne debarque chez Mihaly, et le jour de notre depart,deux argentins arriveront!(toujours par hospitalityclub). Nous recevons des lonely planet envoyes par Isabelle, chouette! et merci.