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Macedoine et Grece (04/10 a 17/10)

 

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Le petit tour de trois jours en Macedoine ne nous laisse pas le temps de nous impregner de ce petit pays. Nous traversons un paysage desertique en roulant sur une autoroute, toute aussı desertique. Le premier soir, nous entendons pour la premiere fois le chant du muezzin. Et nous croisons notre premiere mosquee.

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D'ailleurs, on fait une boulette le lendemain en proposant de la goutte a des musulmans sans doute en periode de ramadan. Le pays est pourtant petit mais personne n'est capable de nous dire combien de km il nous reste avant la grece, un coup on nous dit : 200km, puis 100 km, puis 250 km, puis 300 km... Pas tres encourageant de pedaler en voyant que la distance restante augmente... nous faisons au total 190 km. Le pays, du peu qu'on en a vu n'est pas tres riche: les prix sont peu eleves, il y a peu de voitures, pas mal de bus et de charettes, ces dernieres etant le plus souvent tirees par un ane.

 

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Dans le futur, les voitures aux ordures! 

 

Bref, nous traversons la frontiere macedo-grecque le 7 octobre en doublant toute la file d'attente... et oui nous revenons dans l'union europeenne. Voir de loin nos passeports a suffit aux douaniers.

Nous lisons pour la premiere fois en alphabet grec: pas plus facile que le cyrillique! Nous comprenons vite que la grece est un pays tres riche: les routes sont remplies de voitures, et la proportion de 4*4 est impressionnante! Nous faisons nos premiers achats et constatons que les prix sont les memes qu'en France : eleves. Les maisons sont toutes enormes, entoureees de grillage et protegees par de gros chiens, l'agriculture est intensive, on retrouve des super-marches  ( absents depuis la roumanie )  etc... En faite, on se croit un peu dans le sud de la france!

Nous n'avons qu'une envie: voir la mer. Alors on fonce vers Thessaloniki. C'est une tres grande ville qui borde la mediterrannee et qui nous a l'air tres tourtistique! Du coup, on sort les instruments de musique!

 La, un barbu vient nous parler. Il ne porte pas vetement de marque et nous ecoute, chose etrange dans cette ville, avec interet! Apres trois phrases echangees, nous decouvrons que nous avons une amie rennaise en commun, Stephanie. Ils s'etaıent rencontres dans un squatt de Thessaloniki durant un petit moment! Peu apres, deux enfants des rues viennent nous parler: Baja et Marco, qui ont tous deux moins de 10 ans.  İls essayent les instruments: ils sont morts de rire! Puis, il nous demande de l'argent. Nous leur proposons des gateaux qu'ils refusent. Nous nous demandons pourquoi ils se baladent avec une bouteille d'eau presque vide... lorsqu'ils nous proposent leur bouteille, nous comprenons que ce n'est pas de l'eau, mais de l'essence qu'ils n'arretent pas de snifer. Voila sans doute pourquoi ils sont hilares et ne veulent pas manger... Nous avions deja entendu parler de ses histoires d'enfant drogues par des adultes pour qu'ils tiennent la nuit a mendier, mais jamais nous l'avions vu de nos propres yeux. Peu apres, nous plantons dans un parc en plein centre ville.

 

 

Le lendemain, nous en avons marre de la ville, nous voulons nous baigner. Ce que nous faisons un peu plus au sud. Des menuisiers en train de lacher des pigeons voyageurs nous offrent sardines, pastis maison, et une pasteque lors de notre passage dans leur village. Enfin nous dormons sur une plage qui fait aussi un peu decheterie, mais bon... 

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La nuit suivante (du 11 octobre), nous campons dans le champs qu'un berger nous a propose. Mais une heure durant, ses chiens, au nombre de cinq ou sept ont aboye mechamment autour de la tente.

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Maintenant, on a encore plus peur des gros chiens grecs! Du coup, on se fabrique un deuxieme baton. Et oui, comme il y a plein de carnivores, personne ne prend le risque de faire du velo. Surpris de voir passer des homo cyclistes, les quadrupedes sont encore plus agressifs a notre egard. Triste cercle vicieux!

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Le lendemain nous quittons la cote apres un cours de mecanique et un bon nettoyage des velos dans une station essence. Nous nous ecartons des lieux touristiques et l'echange humains est plus facile. Nous preferons demander a camper dans des jardins. Notre peur des chiens tourne en delire securitaire... Nous cherchons des petits coins entoures de grillage et bien sur sans quadrupedes. On dort sur la pelouse d'Anna et de son compagnon qui nous offrent un petit coup de vin blanc. İls nous  redemandent 3 fois notre budjet de voyage " si, si, 10 euros par jour pendant un an, c est bien ca!". Difficile a croire pour un routier qui a 15 jours de vacances par an. D'ailleurs, le salaire minimum grec est d'envıron 700 a 800 euros (d'apres eux) soit , presque autant qu'en France. 

 

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Le lendemain, nous longeons de grands et beaux lacs, avant de trouver a camper pres d'une jolie petite eglise ortodoxe. Nous sommes un petit peu angoisses par les changements qui vont arriver, nous voulons etre bien surs de notre choix de se lancer a l'assaut de l'Asie! Mais nous pensons la meme chose: "s'arreter maintenant serait sans doute le regretter toute notre vie". Heureusement, les merveilleuses rencontres nous remettent vite en selle! 

Le 14 octobre, nous dormons pres d'un restaurant etrangement ouvert alors que la ville, uniquement constituee de residences secondaires, est absolument desertee!

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Nous serons donc les seuls et mauvais clients en achetant seulement une petite assiette de frites. Du coup, ils nous offrent pains, desserts, eau et toilettes. 

 

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Nous reprenons la route. Puis, il nous vient l'envie de prendre le bateau pour une ile grecque. Amelie en revait depuis le debut. Une fois sur l'ile de Thassos, en demandant a planter dans un jardin, nous rencontrons une famille (parents et grands-parents) qui acceuille deux enfants allemands en difficulte. İls sont adorables avec nous alors qu'ils ne savent pas d'ou l'on vient et qui l'on est. 

Le lendemain, journee longue et tumultueuse.

Nous commencons par nous engueuler comme rarement. Apres on fait pour la premiere fois route a part. Finalement on se retrouve 5 km plus loin et jouons aux cartes! En faıt on se fiche de cette ile qui n'a rien de particulier, elle est jolie mais le continent aussi...

On va au port. La, on entend du francais! Ce sont des "A"rtistes canadiens et francais qui ont fait traverser leur voilier sur un cargo pour faire un spectacle sur le theme de l'ecologie.  En tout cas, c'est sympa de parler francais. On sirote une biere (ivan surtout) en discutant avec l'un d'entre eux qui veut rentrer en moto et bateau a voile au Canada. Peut-etre nous recroiserons nous?! Puis, a defaut de ligne maritime vers Alexandropouli, on revient a la ville la plus proche sur le continent.

 

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Ensuite, revant de bateau  Amelie va voir les pecheurs pour tenter le bateau-stop. A defaut, elle revient avec des sardines grillees offertes par des egyptiens! Bon, finalement on reprend le velo.

Arrives dans une petite ville, ou nous invite a boire un the dans un bar. L'ambiance est triste: des alcoolos tous la soixantaine reunis pour fumer, boire et s'ennuyer devant la tele. Puis, un monsieur un peu plus energique que la moyenne nous invite a dormir dans son bar qui est ferme ce soır. İls nous fait goutter son alcool. Pendant ce temps, sans qu'on le sache, sa femme s'activait deja aux fourneaux. Le repas est succulent et d'apres eux caracteristique dans la region. Donc toujours dans la meme journee meme s'ıl commence a etre tard, nous sortons les instruments. On n'a pas le temps de jouer deux morceaux qu'il nous emmene chez son fıls, belle fılle et ses 4 petits enfants. Nous rejouons de la musique, cette fois on nous offre un jus. Enfin, on rentre pensant bien dormir... A 4 heures du matin, toujours eveilles a cause des moustiques, nous montons la tente (autoportante) a l'interieur pour beneficier de la monstiquaire.  Ouf!

 

 

Aujourd'hui nous sommes le 17 octobre et avons rendez-vous le 21  a İstanbul: on est en retard! Alors on prend le train pour Alexandropouli. Le train grec s'avere bon marche. Mais apres  deux heures d'arret dans la meme ville sans explication de la part des controleurs, on comprend le pourquoi du prix. Finalement, on nous dit "big problem", nous pouvons continuer en bus mais pas les velos ou plus tard separemment. İvan s'enerve serieusement et demande un remboursement sans resultat. Fait chier! on enfourne les velos dans les soutes du bus, a l'arrache! On est hyper enerves! Nous arrivons quand meme a bon port.
 
Le lendemain, motives pour alles en Turquie. On se retrouve a la frontiere en debut d'apres-midi. De nombreux militaires sillonnent les pres alentours. Rudement bien gardee cette frontiere! Les douaniers sont sympas et rigolent de la tete d'Ivan qui selon eux ressemble plus a un Turc qu'eux, avec ses cheveux noirs et son bronzage. A ce moment, un routier nous fait comprendre:"rendez-vous de l'autre cote de la frontiere, je vous enmene a Istanbul!"
 
 
un avant-gout de la suite... 
 
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