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De Shiraz a Bandar-Abbas, du 14 janvier au 9 fevrier.
Voici notre trajet dans le sud de l'Iran entre shiraz et Bandar Abbas.  

 Nous sommes reste-e-s cinq jours dans une maison du bonheur, a Shiraz, ou nous avons rencontrer une jeunesse un peu desesperer par la situation de l'Iran mais avide de connaitre le monde.. Cette partie de l'iran marque un changement de climat. Les rencontres deviennent assez eprouvantes. Le plus difficile: toujours garder le sourire malgre le defile continu de la famille et amis de nos hotes venus pour observer des "specimens etrangers" (desole pour les problemes de ponctuation et d'alignements du aux ordinateurs iranniens regles pour le farsi

 

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Le ta'arof…

 

On n'a pas d'adresse ou aller, juste un numero de telephone qu'une personne inscrite sur un site internet de l'hospitalite. On appel: "peut on dormir chez vous" reponse "Mais oui, bien sur vous etes les bienvenues!" Elle vient nous chercher en voiture, on la suit a velo. 1 km, 3 km, 5 km, 10 km! De nuit et au milieu des voitures: on en a marre! La, elle s'arrete, et nous dit : "ca vous dit d'aller a un vernissage?" ??!!?? Apres, elle nous dit: "on va aller manger au restaurant, meme si je n'y mange jamais"??!!??.  Au restaut , 3 km plus loin, elle nous dit: "Chez moi, c'est petit, pourriez vous me suivre jusqu'a chez mon frere a 30 km?" On equaquille les yeux??!!?? On lui dit que c'est impossible a velo. On lui demande si elle connait bien la personne qui nous a donne son numero par internet. Elle repond qu'elle l'a vu 1/2 heure dans sa vie et qu'elle n'a jamais entendu parler de site d'hospitalite sur internet… Puis, elle nous dit innocement: "Connaissez vous le ta'arof?" Le Ta'arof est: "les regles qui regissent le savoir vivre en Iran et qui est d'une grande complexite pour le voyageur etranger" Comme le dit le guide "Lonelyplanet." Cette dame essaye donc de nous faire comprendre qu'elle a repondu "oui" uniquement par politesse! On lui dit que si elle prefere, on peut dormir a l'hotel. "Ok, c'est mieux comme ca, je vous y emmene" Mais 5 Km plus loin, Ivan n'en peut plus! "Y'a 18 km, y'avait des hotel partout, on est fatiguer, on veut juste dormir!" Elle repond tout a coup: "Ok, je vous emmene chez moi."?!?!?!?? Apres un accident eviter de peu dans un tunnel hyper dangereux et après 25 km, nous sommes enfin chez elle. Elle se permet de dire qu'on ne parle pas tres bien anglais??!!?? Merci beaucoup! On fait la connaissance de sa fille de 20 ans, on montre nos photos, ce qui rassure un peu cette etrange dame. La fille nous dit que sa religion est la meilleur et semble tres surprise que nous ne soyons pas musulman. Elle se dit en accord avec le gouvernement, alors qu'elle est a moitie devetu. ??!!? Elles insistent pour que l'on reste le lendemain midi pour tester une specialite de shiraz. On prend soin de commencer par refuser mais comme elle insiste, on accept. Le lendemain, sa fille "Fatrhiba" nous donne un serieux coup de main pour reunir les papiers nesecaire a la prolongation de visa. On obtient un mois supplementaire en une matinee. Le midi, la mere a prepare le repas. Elle nous dit l'air d'un chien battu "J'ai passé la matinee a vous cuisine ce repas, du coup je n'est rien pu faire d'autre." ??!!!??? On comprend decidement rien du tout. D'ailleurs, elle ne nous sert qu'une petite assiete alors que le plat est plein. Et comme le petit dej etait aussi tres leg', on a hyper faim! Ensuite, elle veut absoluement nous accompagner vers l'adresse qui souhaite (apparement) nous recevoir ce soir. Ivan lui dit fermement: "Non!" Mais elle insisite encore et encore et nous dit: "Oui mais hier vous etiez tres lent, c'etait ennuieux pour moi, mais si vous faite un peu plus d'effort…" Amelie, tente de calmer Ivan qui ne peut s'empecher de lui dire deux trois verite. Elle conclu en nous accompagnant quand meme et en finissant: "Je n'ai pas pu travaille de la journee, a cause de vous, je ne vais pas pouvoir dormir cette nuit" Cette dame avait belle et bien des serieux problemes mentaux…D'ailleurs, on ne saura pas ou est passe le mari..                             

 A cote de ca, Farhiba sa fille nous assiste pour les demarches administratives de prolongations de visa: la partie la plus prise-de-tete du voyage. On court, avant la fermeture de 13h du bureau des affaires etrangeres, de la banque aux photocopieuses en passant par un magasin de photos d'identites. Voici nos nouvelles tronches:

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Ouf, c'est bon, en dix minutes, on a un mois de plus en Iran!

Rencontres de jeunes gens tres interessants

Le lendemain, Mojtaba et farshad, que nous avons contacte par le site
d'accueil, nous attendent. Cette fois-ci, y a pas d'ambiguite, on est les
bienvenus. Ils sont actuellement tous les deux en service militaire de
deux ans, ce qui ne les rejouit pas des masses. Mais ils ont des jours de
permissions en notre presence.

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Mojtaba est musicien (violoniste) et peintre et a trouve la planque: afin
d'eviter de tenir les armes, il dessine pour le compte de l'armee. Il vit
avec quatre personnes dans une maison simplement remplie. De la moquette,
un gaz, un frigo,un violon, un ordinateur, un chauffage, des fringues et
des couvertures...rien d'autre.

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Farshad parle tres bien francais et est interesse par tout sujet de
discussions. Il a soif d'apprendre, nous pose pleins de questions
pertinentes et est tres ouvert d'esprit. C'est donc une des premieres fois
que l'on peut se livrer sur les sujets qui nous passionnent: ecologie,
alter-mondialisme, politique en general, notre ideal d'un monde sobre,
pacifique et universel... Dans cette maison du bonheur, on se sent comme
chez nous. Ils ont plusieurs copains qui parlent francais. Dont Pechman un
voisin, lui aussi musicien et peintre, et autodidacte en plus! Il etudit
en ecole d'architecte et souhaite aller etudier en France. Pechman apporte
ces nombreux instruments: guitare, accordeon chromatique et synthetiseur,
c'est un regale!

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Mehdi, un autre de leur copains francophones, nous invite chez lui et nous
presente ses nombreux lecteurs de musiques, de toutes epoques(phonographe,
disquettes..). Lui aussi souhaite venir etudier ou travailler en France.
Il parle parfaitement quatre langues.

Nous avons discuter avec un autre Mehdi, qui nous invite a participer a
son groupe francophone de discussions. Le sujet du jour etait: qu'est-ce
que l'art? Rien de mieux pour passionner Ivan.

Avec tous ces garcons, nous avons aussi pu aborder les sujets de sexualite
ou mariage. Tous ne souhaitent pas se marier puisqu'ils veulent rester
libre. Meme si le divorce est autorise, il est tres cher et difficile a
obtenir. De nombreux Iranniens sont obsedes par le sexe, probablement
puisqu'ils ne peuvent pas avoir de relations avant le mariage. Il existe
une alternative mais c'est une demarche compliquee: le mariage temporaire
(pour la nuit). Mais les femmes acceptent rarement tant la virginite est
sacree et meme obligatoire avant le mariage.

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Mojtaba aime aussi cuisiner. Il exelle en la matiere: avec presque rien,
il fait des repas super bons. Un apres-midi, on fait a manger a notre
tour: salade, tarte aux oignons, mousse au chocolat et crepes.

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Ils ne comprennent pas pourquoi on ne met pas d'autres legumes dans la
tarte.  Le dernier soir, on regarde un dessin anime sur la vie d'une
iranienne, avant, et apres la revolution islamique. "Persepolis" de
Marjane Satrapi.

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Hossein

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Durant notre sejour a Shiraz, nous croisons tous les soirs des groupes
d'hommes defilant dans la rue en se flagellant et en chantant, sur le
rythme d'un tambour, en l'honneur d'Hossein, mort depuis bien longtemps.
On a pu voir a la tele, des gens se frapper jusqu'au sang.
Nous repartons heureux et bien reposes de Shiraz, le jour(ferie) des
celebrations les plus importantes en l'honneur d'Hossein. V'la le bordel
pour traversee cette foule!

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En iran, tout rassemblement est interdit, excepte pour les grandes fetes
religieuses. Pour la premiere fois, nous voyons des handicapes en
fauteuils roulants, des gens manger dans la rue...

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De bonnes et mauvaises rencontres


A la sortie de la ville, une famille arretee au bord de la route nous
prend d'assaut: ils sont tout exites de parter a des etrangers et nous
somment de venir chez eux a Bandar-Abbas. Deux cents metres plus loin, un
taxi nous arrete pour nous conseiller un itineraire. Dans la journee,
beaucoup de motards viennent nous parler en roulant, malheureusement
beaucoup viennent juste pour "matter". Ivan se met donc entre la moto et
Amelie et lance un grand bonjour en les fixant du regard.
A un moment de temps, deux jeunes arrivent par derriere et tirent sur
l'echarpe d'Ivan. Losqu'ils tentent de repasser a l'autre sens, Ivan est
en furie. Il prend son baton et court au milieu de la route. Des voitures
s'arretent intriguees.. Les deux jeunes sont sans doute plus effrayes que
nous et taillent la route!

Famille de said

Nous arrivons a Kavar. Un gamin tape dans mon velo. Nous attendons que
l'ami de Pechman vienne nous chercher au lieu de rdv. Said est blond et
ressemble autant a un europeen  qu'ivan ressemble a un irannien! On suit
sa voiture. Des jeunes en moto se fichent de nous, Amelie leur fait des
signes pas tres sympa.. on est a bout de nerf, cette journee nous fatigue.
Said nous presente a sa famille. Ce soir, on est fatigues et enerves, mais
comme d'hab, on garde le sourire devant la cousine de la mere, la soeur du
pere, le frere de l'oncle, le grand-pere... qui viennent nous observer.
Son papa est tres gentil mais ne connait pas bien sa geographie: on deplie
la carte du monde pour montrer d'ou on vient, et il cherche en pays
limitrophe les Etats-Unis!

Quelques details sur l'Iran
Beaucoup de jeunes se baladent a moto, toutes la journee, parce qu'ils ne
savent pas quoi faire et que l'essence n'est pas chere. Nous n'avons vu
aucune femme en conduire.

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Le lendemain, une bonne journee de descente ensoleillee. Un rayon de casse
qu'on repare en 10 minutes!
Maintenant Amelie a trouve le truc pour ne plus se faire scruter de la
tete aux pieds: elle met un bonnet a la place du voile (Armelle l'avait a
l'entre de l'Iran, et comme les douaniers n'ont rien, elle a continue de
le porter).

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Bien que se soit interdit par la loi et non-recommande par le coran, on se
rend compte que beaucoup de gens boivent de l'alcool. Bien plus qu'en
Turquie, qui ne l'interdit pas. Mettre une regle incite a la surpasser..?


Arrives dans un village sans hotel, un coiffeur nous invite a laisser les
velos et sacoches dans son salon, a monter sur sa moto (3 sur une moto,
rien de plus courant en iran)pour nous emmener chez ses parents.

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Les fanatiques.....d'Ivan et Amelie


Le lendemain, Mahmud nous emmene chez lui. Il vit dans une piece avec
Fatima sa femme et leur bebe de 3 semaines. Son frere vit avec sa petite
famille dans la piece voisine et les parents sont aussi dans une autre
piece. Au milieu, une cour, une cuisine et des toilettes communes.
Ayant dit qu'elle enseignait le cirque a des enfants, et etant donne qu'il
y a pleins d'orange dans le coin, Amelie jongle sur un air irlandais du
violon d'Ivan! Ca amuse la galerie, et il faut recommancer pour le frere,
l'oncle et sa femme que l'on va visite. C'est cool mais on n'est pas des
animaux de foire!
Le bebe a des langes et non des couches jetables, et on lui serre les
jambes pour l'empecher de bouger, comme chez nous autrefois. Ils nous
servent un enorme repas. Mahmud nous remplie l'assiette de viande,
puisqu'il doit considerer que c'est un luxe. Mais ca fait maintenant un
mois qu'on mange de la viande tous les jours et on commence a saturer.
Pourquoi Mohammed a juste interdit le porc?!

Le lendemain, au petit dejeuner, Mahmud insiste pour que l'on mange
beaucoup, mais on lui explique a un moment donne qu'on a assez mange. Il
nous ordonne presque de rester une nuit de plus. On lui repond trois,
quatre fois que c'est tres gentil de sa part mais que l'on souhaite
continuer. Ils nous dit" ca fait 6 mois que vous voyager et vous ne pouvez
pas rester deux nuits chez moi?" On lui explique que si on etait reste
deux nuits dans chaque endroit on aurait mis un an. Ivan commence a sortir
les sacs de la chambre. Mahmud les remet. Ivan les ressort. Mahmud
repousse ivan et les sacs dans la chambre. Ivan s'enerve et le repousse a
l'exterieur. Mahmud comprend alors que nous ne sommes pas ses
marionnettes. Ils sont tellement fanatiques qu'ils ne veulent pas nous
quitter. Ils sont tres gentils mais ne se preoccupent pas de connaitre nos
envies. La mere pleure. On est desole mais on veut partir. Avant le
depart, Mahmud nous donne, outre les kilos d'amandes et dattes, une liasse
de billet!!?..que l'on glissera dans sa voiture sans qu'il s'en apercoive,
au risque de le blesser.


Malgres un mal de dos pour Amelie et un mal d'estomac pour Ivan, on pedale
a 20 km heure de moyenne. La route descend en moyenne ces jours-ci et on
ne croise pas beaucoup de village. Beucoup de jeunes a moto roulent a
notre hauteur pour nous parler, nous prendre en photos ou nous filmer:
trois fois ca va, 50 fois par jours c'est lourd. Une fois on doit meme
s'arreter pour signer un autographe.

L'emeute cree par....Amelie et Ivan...


Arrives a Shishdeh, nous demandons s'il y a a un hotel. Deux hommes nous
expliquent qu'il faut faire 2km. Mais on vient d'en faire 100, on est
fatigues et lanuit va tomber. Aussitot, un attroupement d'une vingtaine de
personne nous encercle. Nous sommes les premiers touristes
du village. Comme Amelie porte un bonnet et qu'il n'ont

jamais vu une fille faire du velo, personne n'arrive a deviner si c'est un gars ou une
fille, c'est drole. Du coup, il la considere normalement!


 Ismael nous emmene chez lui et ses parents. Mais a peine arrives, les
flics debarquent et veulent savoir qui on est. On a cree un attroupement
sur la voie public alors que c'est interdit par la
loi. ca aussi. Nous faisons la connaissance de sa maman et son papa, tous
deux souriants et acceuillants. Tres vite, la cousine debarque ainsi que
les freres et soeurs: ils sont dix enfants. Certains sont maries d'autres
non, alors ils vivent chez les parents. Les hommes s'assoient dans une
pieces et on propose a Amelie d'aller dans la piece des filles, proche de
la cuisine, tout naturellement! Une femme offre a Amelie une echarpe en
tissu et des chaussons tricotes mains. Nous sommes l'attraction de la
soiree et toutes la famille veut nous voir. Quel est le comble du
cyclo-touristes?
C'est d'etre pris en photos plus que ce qu'il n'en prend!

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Amelie rejoind les hommes pour le diner mais nous ne voyons pas les femmes
manger. La femme doit se sacrifier pour son mari, ainsi,
s'il n'y a pas assez, elle se prive. Elles sont au service des hommes qui
ne sont pas capables de bouger leur c.. pour chercher un cendrier.
Comme dans beaucoup de pays (ce n'est pas specifique a l'iran), les femmes
sont toujours actives et n'on guere de temps de pause. Alors que beaucoup
d'hommes jouent (aux cartes, au foot..) ou se promenent a moto. Nous
sommes genes d'etre recu-e-s ainsi tous les soirs. Qui en france
inviterait un irannien ainsi?


Escorte policiere

Ismael nous conduit le lendemain au poste de police..! Les policiers ont
le sourire et ne nous demandent rien. On s'apercoit au bout de dix minutes
qu'on est file par une voiture de flic. On comprend alors qu'ils nous
escortent, mais on ne voit pas bien pourquoi. Le policier a en fait pour
mission de repousser tout irannien souhaitant nous causer. Chouette
l'ambiance! Il en course deux, trois. V'la l'image: deux blancs a velo
proteger (de quoi?) par la police d'un gouvernement que beaucoup de gens
deteste. En haut d'un col, il passe le relais a 4 flics dans un 4 4.A quoi
servent-ils, il n'y a pourtant qu'un volant..

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Apres cinq relais, (tous les flics de la regions nous connaissent), on
sature, et on leur demande gentillement de nous lacher. Mais ils ont recu
l'ordre de nous escorter jusqu'a la ville, alors ils nous filent de
loin. C'est comique, on accelere pour les larguer. Ils nous retrouvent
dans la ville et veulent nous emmener dans un hotel. Ils nous foirent nos
plans de rencontres. Un homme s'approche de nous pour nous parler et ils
le repoussent mechamment. L'hotel qu'ils nous trouvent est tres cher et
nous refusons. Le patron est moitie contraint de diviser le prix par
trois, face aux flics qui ne veulent pas qu'on dorment ailleurs. La aussi
on se marre!!
Dans la region il y a de plus en plus de palmiers et l'air se rechauffe.
C'est agreable.

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 Nous croisons regulierement des enfants d'une dizaine
d'annee a trois sur une moto.

Les orangeraies de la famille d'Hamir

Au matin, on commence par chercher internet. Le patron de ce cyber cafe
ultra moderne nous explique d'un air desole qu'il n'y a pas de connexion
pour une raison et pour une duree inconnue... 20 km plus loin, on nous dit
"la il y a internet". Mais rebelote, pas de connexion. Un monsieur nous
invite a manger chez lui en attendant que la connexion revienne. Hamir est
policier, sa femme travail dans un magasin de beaute. Lui, nous dit qu'il
est pour le gouvernement (mais sans grande conviction), elle, semble avoir
un avis different mais ne dit rien. Comme internet est encore coupe
l'apres midi et que nos hotes sont trop contents que nous soyons la (encore
des fans!!..), ils nous emmenent visiter (en voiture), les immenses
orangeraies de la region.

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On se gave de toutes les varietes de citrons et
d'oranges!! Comme d'habitude, on n'ose pas parler d'ecologie, de toute facon
les gens ne connaissent pas ce sujet. On fait des petits concerts dans
differentes maisons de la famille et finalement, on reste pour la nuit. On
teste le narguile. Apparement, ils en fument tout deux plusieurs fois par
jour.

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 Hamir recrache des quantites infernales de fumee, plus on en rigole,
plus il hinale de fumer pour nous impressioner! Ils nous font leur repas de
fete: des hamburgers maison. Nous sommes etonnes que la petite ne soit pas
couchee a 22h alors qu'elle doit se lever a 6 heures demain, mais le pere
nous dit fierement, "quand je dors, elle dort et quand je suis reveille, elle est reveillee!".
Resultat, elle s'ecroule de sommeil sur la moquette avant que le repas ne
soit pres et hurle pour ne pas aller a l'ecole le matin...



Petite journee en bref...

On roule une grande partie de la journee sous la pluie, ca faisait
longtemps (avant c'etait la neige). On croise encore plein de mobylette
qui nous disent bonjour, des vaches sur la route et des panneaux "attention
aux dromadaires". On mange et on seche chez les pompiers, et on se fait
inviter chez le coiffeur de la ville d'apres. On monte a trois sur sa
petite moto pour dormir chez ses parents... Agreable soiree.

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Famille extremiste

Ce soir, on dort chez Jumhe Fathi, la premiere personne que l'on croise
dans un petit village sans hotel. Lui et sa famille sont acceuillants ,
mais tres tres tres pro-gouvernement. On comprend tres vite que les
americains et les juifs ne sont pas les bienvenus chez eux! La maison a
deux portes, une entree filles et une autre garcons. Les filles et les
garcons boivent leurs thes aux deux extremites differentes de la piece.
Une photo de khomeni est affiche et chose rare en iran, la tele est
allumee sur une chaine de propagande. Amelie fait l'erreur de parler un
peu trop a des garcons, ils ricannent tous betement. On comprend qu'il
vaut mieux qu'elle aille dans la cuisine avec les femmes. Dans la soiree,
le patron de ce monsieur vient prendre un repas. Il est capitaliste et
pro-americain! Son statut de patron lui permet de dire ce qu'il veut. Il
nous dit que cette famille est "very bad", "doost Ben Laden" (amis de Ben
Laden).

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La mere veut qu'Amelie aille prier avec elle, mais le patron
intervient pour l'en empecher. Ensuite, on arrive mieux a nouer contact,
Comme on nous interdit de jouer de la musique a cause du mois de deuil en
l'honneur d'Hossein, on opte pour la technique "mensonges" pour attire
leur sympatie. "Nous prions tous les dimanches, nous sommes tres croyant
et nous sommes de malheureux ignorant de l'islam". On leur montre le
coran que l'on nous a offert, il en crit presque de joie. Ivan joue
l'homme fier et droit et se prete au jeu d'essayer le chapelet: Allah est
grand trente fois, allah est le meilleur trente fois etc...et amelie se
tait. Voila la seul solution devant tant d'intolerence. On essaye quand
meme de dire a travers le recit de notre voyage que tous les gens que
nous avons rencontre, musulmans ou non etaient gentils... On repart,
heureux de repartir!!

Pas de barbe, pas de diplome

On croise en fin de journee une personne ayant etudie le francais a
l'universite.

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Son reve a toujours ete d'aller en france, mais comme il a
choisi de ne pas porter la barbe etant jeune, il n'a pas ete autorise a
continuer ses etudes, et a galere pour trouver du boulot. Aujourd'hui, il
travail avec une pelteuse. Il nous dit que presque tous les etudiants sont
anti-gouvernement. Il participait a l'epoque a des reunions de refexions
contestataires. Malheureusement, dit-il "si vous n'allez pas au reunion de
propagande du pouvoir, si vous ne portez pas la barbe, ou tout autre signe
d'opposition, vous ne pouvez continuer vos etudes ni travailler pour
l'etat: enseignement et hauts postes administratifs"... Il nous dit aussi
qu'il y a un ou deux ans, une manifestation a eclate dans le village
voisin (comme il y en a eu dans de nombreux village depuis la revolution
islamique). Les helicoptaires ont tout de suite tires dans la foule qui

s'est rapidement dispersee (des dizaines de
morts!).
On dort dans une petite maison uniquement habiter par lui et deux autre
travailleurs (sa famille habite a 300 km de son travail). Du coup, pour la
premiere fois, on voit des hommes faire la vaiselle, cependant voyant que
personne ne se mettait au repas, on a prefere faire des pates...

On a quand meme hate de s'en aller...

Le lendemain et une longue journee attroce: une enorme cote en zig-zag
bourree de camion avec comme recompense un tunnel de 1 km absoluement
irrespirable(gaz d'echappements). On crache nos poumons durant 20 minutes

durant la descente.
En plus de ca, les flics nous escortent a nouveau. Impossible donc de
demander l'hospitalite. Ils nous conduisent dans un restaurant pour y passer

la nuit "en securite". Nous preferons les
endroits ou il y a des femmes: les seuls parfaitement sur. Hors, dans
ce lieu, il n'y a que des hommes et le "chef" a seulement 18 ans. Comme
les flics nous disent revenir le lendemain, ca nous rassure un peu.
Cependant, quand Amelie ouvre sa saccoche en soiree, un slip a disparu, on
le retrouve sous le lit du patron. La nuit, on se reveille et il est devant
nous, probablement pour regarder Amelie. Tout gene, il fait mine de
reparer le compteur electrique: on dort mal. Ivan l'incendit le matin en
partant. Toutes les lois interdisant de voir et d'etre en contact avec les
femmes rendent les iranniens completement obsedes par le sexe et machistes. Si
l'effet souhaite du voile est de ne pas exiter les hommes, et bien dieu
nous pardonne, mais c'est completement loupe.

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Le lendemain, on fait 100 bornes avec des policiers. Ils croyaient qu'on
allaient leur payer le restaurant. C'est loupe, nous, on pique nique sur
le bord de la route c'est moins cher. Ils nous attendent la comme deux
idiots sur le bord d'une 4 voies en nous regardant manger. Pourtant,
l'endroit n'est absolument pas dangereux. Le pouvoir aurait-il des
choses a se reprocher pour nous empecher de rentrer en contact avec la
population?
On arrive enfin a s'en debarasser a l'entree de la ville de Bandar Abbas...

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