Menu Content/Inhalt
Accueil arrow Le récit arrow De Benares a Calcutta: du 20 mars au 8 avril.
De Benares a Calcutta: du 20 mars au 8 avril.

 Petite intro

Voici notre troisieme et dernier recit de notre traversee de l'inde. Nous avons trouve un peu plus agreable la traversee du sud du "Bihard"(etat indien), grace a la recontre d'un medecin nous ayant loge dans son hopital prive durant les festivites d'Holi. Nous avons aussi rencontre une catholique, interessee par le message de Gandhi, du bouddhisme... Nous avons pu parler de communisme a plusieurs reprises. Des Maoistes cherchent a passer leur message aupres des populations les plus pauvres et sont rechercher par la police pour: "manipulation des esprits" selon l'avis officiel. D'autre sont Marxistes- Lenninistes  et veulent faire avant toute chose la revolution. "nous ne pouvons sauver les gens de la pauvrete dans se systeme". Dans l'etat du Uttar-Pradesh (communiste), Amelie attrape une grosse angine, on se repose. Nous arrivons quelques jours plus tard et finissont notre periple aussi mal que nous l'avions commence chez le plus execrable des "hospitalityclub". Nous avons pris l'Avion le 8 Avril pour Bangkok ou nous sommes actuellement, a defaut de pouvoir nous rendre en chine a velo.

On quitte Benares

Nous voila a Benares depuis 4 jours, il est temps de partir. La petite fievre d'Amelie semble retomber, et de toute facon, nous ne comptons rouler que 15 km aujourd'hui, jusqu'a une petite ville de la peripherie. Nous traversons le Gange sur un pont de bidons flottants. 

 Image

Puis, etrangement, on nous indique des petites routes de campagne. Nous voyons les femmes tourner la manivelle d'une sorte d'ensileuse a main, le lavage du linge, de belles maisons en terre, des vendeurs de peinture en prevision de la fete nationale des couleurs qui aura lieu dans deux jours. Des notre retour en ville, le flot de monde est invivable, on se refugie dans le premier endroit venu. Pour seulement la troisieme fois depuis un mois, on se fait a manger. Pas facile de negocier un endroit ou poser son rechaud dans un endroit calme et aere (rechaud a essence...). D'autant que l'on fait face a l'incomprehension des employes de l'hotel. Pourquoi n'allez-vous pas au resto?! MMh, on se regale. C'est decide, on tentera le plus possible de se faire a manger.

Arrivee a Sasaram: Pas d'hotel ouvert!

On repart a 6 heure du matin, les rues sont deja bien remplies! Comme promit, on se fait a mange du riz a l'ombre d'un arbre, sous le regard inevitable de quelques curieux. Nous arrivons a Sasaram apres 106 km, et on a bien envie de nous reposer dans l'hotel dont nous avions pris l'adresse auparavant: ferme pour cause "d'holi", la fete nationale des couleurs.

On essai un autre, puis un autre: tout est ferme! On se fait invite (chose rare) a boire un the par des riches dans un batiment municipal. On commence deja a voir dans la rue des jeunes titubant sous les effets de l'alcool, la perspective de dormir a la belle etoile n'est certainement pas envisageable. Amelie prend comme d'habitude un certain nombre de commentaire, qui l'exaspere: "beautiful, hello baby" et surtout, les deux paires d'yeux mal centre qui la balaie de haut en bas. Non loin, un jeune homme est sous le jet du puit et ses copains pompes en rigolant. Finalement, des riches "travaillent" a nous trouver un endroit. N'ayant pas particulierement envie de nous inviter, ils nous envoient a l'hopital ou des chambres sont libres. Ils nous somment d'y rester deux jours car le lendemain, ce sera une bataille de peinture geante dans toute l'Inde!

La propriete du couple de docteur 

La proprete de la chambre d'hopital est equivalente a celle d'un hotel indien pas trop cher, soit, tres sale! L'hopital prive est tenu par un couple de medecin qui habite juste a cote. Leur maison est de taille equivalente a cette hopital de 50 lits et est sans dout plus propre. Le medecin nous invite a manger le lendemain matin un petit dej special "Holi". On doit traverser le couloir qui donne sur les 2 salles d'operation (vielle cite U decrepite). Quelques vieux outils comme un gros marteau en bois y sont presents, on se croirait dans un garage!! On decouvre l'interieur de la maison des medecins: premiere salle avec grands canapes, table en verre, ordinateur avec internet illimite. deuxieme salle: grande table en bois, frigo, meubles (salle a manger), troisieme salle: cuisine, parmi les 52 employes de cette hopital, y'en a toujours assez pour faire la cuisine et le menage de la maison. A l'etage: salle de sport avec tennis de table, velo de salon...,  et a cote les chambres (pas vu), deuxieme etage: manifique terrasse ornee de nombreuses fleurs que le docteur a achete par passion et pour enseigner le nom des plantes a ses enfants. Une terrasse se trouve encore un niveau au-dessus, permettant une vu imprenable sur le mosolle Musulman, l'attraction touristique de la ville. Nous mangeons ensuite des sortes de beignets avec une sauce de legumes pimentees et des preparations inconnues a base de lait.

Eau mineral ou eau purifiee?

Depuis le debut de l'inde nous buvons de l'eau minerale achetee en bouteille. Nous savons que ceci est polluant (lourd a transporter et en plastique) d'autant que le recyclage n'existe pas dans ce pays (ils brulent ou laissent dans la nature). A tord ou a raison, nous faisons le choix d'acheter des bouteilles (de grosse contenance si possible) afin d'eviter une maladie eventuelle pouvant nous contraindre a un retour precipite.... en avion. Mais aujourd'hui, impossible de trouver de l'eau minerale, alors on utilise les micros-pur que nous avons en reserve.

Repas

On revient chez les docteurs qui nous invitent pour le repas du midi. Nous sommes desormais leurs invites et il se mettent en quatre pour que tout soit parfais pour nous. On a le droit a une super preparation vegetarienne avec un fruit: "Jak Fruits", qui donne l'impression de manger du poulet. L'ambiance est ensuite assez conviviale, le medecin et sa femme se barbouillent de poudre de peinture et font de meme avec nous.

 Image

Rencontre d'un ami communiste du medecin 

De nombreux amis, connaissances et employes entrent dans la grande maison sans trop frapper et ajoutent un peu de poudre aux visages de nos hotes. On remarque que la doctoresse a droit a beaucoup de consideration. Tout le monde commence par lui toucher les pieds en signe de respect tout comme a son mari. Un de leurs amis reste pour faire la conversation. Il est communiste "Marxiste Leniniste" et aime a nous parler de la "Commune", de la revolution francaise, de la pauvrete en inde... Ce monsieur, passionne par son sujet ne parle pas anglais, ce qui oblige notre gentil docteur a traduire. Nous trouvons la scene un peu surrealiste quand le docteur poings fermes, traduit avec force, du fond de son gros canape: "nous nous ne pouvons rien faire dans ce systeme, il nous faut faire la revolution d'abord!".

Image 

Notre avis general sur le communisme 

Nous trouvons que le communisme a tout son sens dans un pays ou la majeur partie de la population se bat pour sa survie alors qu'une minorite vie comme des nantis. A cause de ces differences, des gens meurent chaque jour. L'ideologie de Ghandi: "vivre simplement pour que d'autre puisse simplement vivre" n'est pas plus appliquee en inde qu'en france. Nous comprenons parfaitement la pensee communiste en inde, qui est simplement un combat pour survivre, face a des esclavagistes, ayant bien compris comment tirer partie du "liberalisme economique".

Cependant, nous avons l'impression que la majorite des communistes francais, qui eux, ont assez d'argent pour manger et se soigner, ne revent que d'une chose: acceder a toujours plus de rechesses: "rendez vous comptes je ne vais au cinema qu'une fois par mois!" ou "Ma voiture est toute petite, il m'en faut une plus grosse!" ou encore plus fort: "on ne peut pas survivre avec 1000 euros par mois!". Et ne pense pas une seconde que leur mode de vie est deja tres privilegie d'un point de vue mondial. Et, s'il est important de reclamer justice a ceux qui utilisent la population pour leur richesse personnelle, il faut garder a l'esprit que seul un mode de vie simple et sobre peut permettre a une population toujours plus nombreuse d'acceder aux besoins elementaires de nouritures, logements et santes. Qui plus est, une consommation moderee permet un impact ecologique moindre et assure une longue vie aux generations futures. Notre point de vue personnel est: Revolte, oui, consumeriste non!

On fini la journee en jouant de la musique chez les medecins qui nous offrent le tchai, et le diner.

Le mosole de Sasaram

Le lendemain matin, nous allons voir le mosole musulman qui est a cote. Des jeunes ricanent betement a la vue d’Amelie. Rendus a l’entree, on decouvre qu’elle est payante, aucune importance, comptempler de loin nous suffit. Alors on s’asseoit sur une pierre. On se dit, "qu'est-ce que c'est beau". Mais on ne peut s'empecher de penser au nombre de personnes mortes pour la construction, d'un tombeau 1 place...

 Image

Le gardien qui avait deja insister en disant: “ la billeterie, c’est la-bas!”, nous dit cette fois: “respecter les indiens, asseyez-vous sur le banc!”. Tant pis, on s'en va!

Y'en a marre des machos!

On prend les velos pour “Aurangabad”. Sur la route, tous les hommes se retournent a la vu d’Amelie qui est pourtant en pantalon, avec tunique descendant au niveau des cuisses et un voile pour se proteger du soleil, soit une tenue reglementaire en Iran (exepte pour les bras decouverts)! L’un de ces machos, fait un bisous de loint disant: “Hello darling!” (salut cherie). S’en est trop! Ivan lache son velo  hors de lui, et se met a courser, le mal appris, dans un chemin de campagne. Heureusement pour Ivan, le jeune homme prefere s’enfuire.

Donc, le tchador n’etant pas tres pratique a velo, on prefere la technique camouflage. Amelie revet la grande chemise blanche d’Ivan, met un turban installe comme ivan. Le changement est radical: plus de moquerie, plus de moto collees a nous, plus de regards insistants. Incroyable!! 

Image 

Les festivites d'Holi continues

Dans l’apres-midi, heureusement que nous sommes dans un hotel car les jeux de peinture recommencent dans la rue. Des jeunes sont installes en bord de route et jettent des pichets d’eau colores sur tout ce qui passe: vieux, riches, jeunes, pauvres, rikshaw, moto….

 Image

Plus tard, l’equipe qui lance des pichets bleu defi l’equipe qui lance du rouge. En faisant une pyramide humaine, l’equipe doit decrocher un objet suspendu entre deux poteaux par un fil. La pyramide bleu tombe, les rouges gagnent! Mais un bleu, sans doute vexe par la defaite seme la pagaille. Une mini emeute se forme bien vite! Les pilliers en bamboo d’une petite echoppe sont bientot utilise pour repousser les troubles fete. Etait-ce du theatre? Un policier semblant completement depasse leve les bras genre: “bon arretez quand meme!”. En tout cas, tout le monde se calme assez vite.

Image 

Rapport amical ou commercial? 

Dans la soiree, nous regardons le cuisinier confectionner des chapatis. Il melange simplement farine et eau, forme des petites crepes avec un rouleau, puis chauffe ses crepes sans huile a feu fort. Il finit meme par mettre le chapati directement sur la flamme pour qu'il gonfle. On essaye a notre tour, c'est pas facile! Le cuisinier nous offre un the. 

Habituellement nous ne donnons pas de pourboire car nous estimons que c'est au patron de payer son employe, mais ce soir, l'ambiance est decontractee et le cuisto est sympa... Mais alors que nous nous appretions a dormir, le cuisinier, seul  apres le depart du patron, vient nous reclamer un prix tres eleve pour le the nous ayant ete presente comme un cadeau. Encore rate pour une relation indienne amicale et sincere...

Nuit a l'eglise et rencontre de Jessie, un illot de spiritualite, de conscience et de tolerence.

Nous arrivons en debut d'apres-midi, apres une soixantaine de kilometres dans un village trop petite pour esperer trouver une guest-house, et on demande au hasard ou on pourrait dormir. Un homme nous indique "church". Une eglise ici? Effectivement, en passant par une mini ruelle, on arrive devant l'eglise ou on entend chanter. Directement, une soeur habillee un peu comme l'image qu'on a des moines tibetains (toge orange) vient nous ouvrir. Elle nous invite spontannement a passer la nuit ici. Les gens du village sont hindous ou siks mais viennent ici simplement pour prier. Jessie la soeur est catholique, mais hindoue socialement et est interessee par la philosophie de Gandhi. Nous lui posons des questions: " Pourquoi la region Bihar est reputee dangereuse?" Elle nous explique  qu'ils y a des gens revoltes. Elle precise:" Ce sont des communistes mais vous savez ils se battent pour une bonne cause." Nos discussions furent passionnantes.

Image 

Comme hier le pretre n'est pas venu, elle a appele un pasteur a la rescousse! Quelle diversite. Elle a un role tres important dans ce village pauvre. Elle agit comme une psychologue, ecoute les gens, prie pour eux, aide a l'education et aux soins medicaux dans l'hopital d'a cote. Comme elle aide beaucoup les gens, certaines riches personnes(qui payent deux a cinq roupilles soit 4 a 10 centimes d'euros la journee leur servants) ne l'aiment pas trop. 

Jessie recoit souvent des jeunes occidentaux pour des stages de meditations, et pour l'aider dans son action humanitaire. Elle se leve a 3, 4h pour prier, et a 6h elle nous prepare un the avec du lait fraichement trait. Elle nous dit que sa vie est faite de contemplation, que tout moment de la vie, la traite de ses vaches, le nettoyage de son lieu... est pretexte a la priere. 

Avant de partir, Jessie nous propose de prier ensemble pour nous porter bonheur. Elle nous donne ensuite deux pincees de cendres d'encens qu'on range precieusement. 

Image 

Rencontre avec la """"Justice"""""

Apres une journee de 120 km, nous arrivons bien dans la ville de "Dhangan", une ville aisee nous semble t-il: beaucoup moins de velo que dans les autres villes, donc pas mal de motos; de grosses voitures brillantes... On s'arrete devant un grand batiment, peut etre une ecole qui pourrait nous acceuillir? On tente. Dans la cour, des gens "bien habilles" nous invitent a venir discuter. Ils sont avocats.  Le batiment en question est en fait un palais de justice. Un homme mene la conversation d'un air fier devant sa grosse voiture noir aux vitres tentee, pendant que quelqu'un lui remet sa cravatte. Il nous dit: "je vais vous heberger dans la ville a 8 km, un hotel sympa avec tous les services. Et demain, j'appelle la presse, il y aura pleins de monde et vous serez au premier plan, ca vous dit?"!!!!!!  "Euh... vu l'experience du mois dernier dans le Gujarat..non". Mais on pause nos conditions et on se dit pourquoi pas. Il demande pourquoi on voyage, on repond: "pour decouvrir le monde, et a velo car c'est plus ecologique (on a du expliquer ce qu'etait le rechauffement climatique malgre les ricanements peu convaincu)", et sans doute un peu par provocation, nous avons ajouter: "pour denoncer les injustices dans le monde!"  Un de ses copains prend note, un soit disant journaliste. Mais comment peut-il faire un article  avec trois questions? En fait, ils semblent surtout vouloir voir leur photo dans le journal et se fichent pas mal de nous... D'ailleurs, une fois la photo prise, l'avocat nous emmene a un hotel pas cher et negocie le prix a faire enrager le receptionniste et quand vient le moment de payer, on lui rappelle sa promesse... Pour ce genre de personne, nous n'avons aucun scupule! Il paye.

 

C'est l'anniversaire d'Amelie!!!!! 

Les indiens n'ont aucun complexe a cracher, roter ou peter en publique. Il y a tellement de monde partout qu'il faut bien extraire les gazs a un moment donne! 

Anecdote:En arrivant dans un restaurant, un homme se precipite vers nous pour ouvrir la porte afin de faire bonne impression. Ceci ne l'empeche pas de lacher un gros rot sans retenu!

 

 Image

"Comment tu t'appelles?" "je suis musulman!"

 Apres 66 km de canicule, on s’arrete dans une ville de plus de 100 000 habitants, comme il y en a tous les dix km par ici. On trouve rapidement un hotel a notre gout. Les indiens nous impressionnent par leur capacite a nous indiquer les hotels. On demande: On cherche pour 150 a 200 roupies. Aussitot, on a deux noms d’hotel avec l’adresse dans les mains. Il y a un balcon, impeccable pour mettre les velo et faire la popotte. On s’achette une noix de coco. C’est bien, mais maintenant faut l’ouvrir! Ivan va demander de l’aide au magasin du dessous. Amelie a fait connaissance avec le patron un peu plus tot. Il lui demande son nom: “Amelie”. Elle lui demande son nom: “je suis musulman!” Nous remarquons encore une fois qu’un musulman est avant tout un musulman, mais comme d’habitude est tres hospitalier. Ivan discute donc avec des jeunes dans ce magasin de jus de fruits (fait sur place): “10 000 km a velo, de France!?!?” L’un d’entre eux prend la noix de coco et la frappe de toutes ses forces contre le sol: le repas est prêt!

Amelie est malade et les hotels nous enervent!

Amelie a mal au dos, au ventre et a les amygdales qui gonflent. On a un peu peur de son etat. On fait quand meme 40 km jusqu’a une autre grande ville le lendemain. Mais cette fois trouver un hotel a notre gout est difficile, tous les hotels pas chers nous respondent: “les touristes ont obligation de se rendre dans les hotels chers, C’est interdit pour vous ici!” On s’engueule un bon nombre de fois, pensant plutot que les gens n’apprecient pas beaucoup les touristes, et ce un certains nombres de fois. Les hotels chers nous recoivent eux avec un grand sourire mais ne sont pas prêt a trop baisser leur tarifs. Desesperes, Amelie ayant de plus en plus de fievre, on tente le dernier endroit pas cher de la ville  (2 euros la chambre double!). Ils nous disent oui du premier coup? On y comprend rien du tout!
Nous allons rester finalement 4 nuits pour qu’Amelie recupere un peu, mais malgre les anti-biotique, c’est dur. Ivan apprend dans le meme temps que ca mere est malade, le voyage serait-il destine a s’arreter la?

Image

Uttar-Pradesh: un etat communiste

Apres 4 jours de pause, Amelie n'est pas vraiment remise, et pas de probleme majeur pour la maman d'Ivan, nous decidons de continuer jusqu'a la prochaine grosse ville. Nous apprenons le soir, en discutant avec une personne, durant une coupure d'electricite (courant en inde), que nous sommes dans un des trois etats communistes ( sur 28 etats) d'Inde. Nous avons effectivement croise quelques petites manifestations ou groupe de revendication. Dans cet etat du west bengal, l'acces a la sante est apparemment libre pour tous. 

ImageImage

 

L'arrivee a "Kolkatta"

Vendredi 4  avril, il pleut des cordes, ce qui annonce les premices de la mousson. Ca rafraichit l'atmosphere, c'est agreable. Nous arrivons donc a Calcutta dans l'apres-midi et cherchons la maison de Biplob, que nous avons contacte par le site "couchsurfing". Notre hote n'est pas la mais son pere nous accueille gentillement (mais lui ne vit pas la). Il nous explique que son fils travaille et qu'un autre etranger (un etats-unien) est heberge dans cette maison, par l'intermediare du meme site internet. Nous deposons notre barda et nous rendons chez un medecin qui nous represcrit des antibiotiques mais n'en dit pas plus: les amigdales d'Amelie sont toujours gonflees. Le pere de Biplob est rentre chez lui et Biplob arrive du travail vers 23h. Il nous explique qu'il recoit beaucoup de voyageurs, chaque jour, qu'il est fatigue de ses journees de taf et que le week-end il n'a plus d'energie pour les gens qu'il recoit. On se couche...

L'horrible journee chez Biplob 

Le lendemain, on se leve a 9 h du bon pied, comme Biplob dort habituellement vers midi et que son pere nous a autorise a utiliser la cuisine, on tente de confectionner nos premiers rotis (pain indien)! Comme l'utilisation de son gaz semble complique, on prefere cuisiner sur le balcon avec notre rechaud. A 11H 30, Biplob se reveil alors qu'Ivan est en train de nettoyer de l'huile qui s'est renversee. Lui semble s'etre lever du mauvais pied, il nous a incendie direct sans chercher a comprendre: "Qui est-ce qui vous a permit de cuisiner? Qu'est ce que c'est que cette huile par terre? ... Il part ensuite de la maison sans nous le dire.

On reussi a discuter un peu apres et l'athmosphere semble se decontracter lorsqu'il nous aide a utiliser internet pour l'achat de nos tickets d'avion pour Bangkok. Mais on comprend qu'il est toujours enerve vu toutes ses reflexions et moqueries incessantes. Nos excuses n'y font rien, il est absoluement infecte! "N'utiliser pas cette assiette c'est la mienne! Ca vous arrive de vous laver?" On lui offre du chocolat en signe de reconciliation, il repond: "Je n'aime pas trop le chocolat." Le soir, il nous dit "vous aimez le poisson".

Nous allons acheter le poisson avec lui. Le petits marches est bourre de vendeurs qui n'ont pour tout etalage qu'un petit tas de crevettes et quelques poissons. Ils ont tous un couteau en forme de faucille accroche au sol a la verticale qui leur sert a la decoupe. Au retour, Biplob refuse qu'on l'aide a la cuisine: "J'aime etre seul quand je cuisine!". Pourtant, sans nous en parler, il appelle quelqu'un par la fenetre pour l'aider a cuisiner. Amelie, qui arrive a obtenir quelques reponses quand elle lui pose des questions, comprend que l'aide cuisinier est le voisin (25 ans) d'une des nombreuses familles pauvres vivant dans cette rue. Une famille de conducteur de rick-shaw (a pied, comme dans "la citee de la joie") qui ne crache pas sur les petis boulots d'aide cuisinier. On remarque que Biplop lui parle comme un enfant: "Alors, tu as ete a l'ecole, allez vas-y dis un mot d'anglais!" (sous entendu: "qu'on rigole un peu...").  L'employe evidement ne bronche pas, en depend sa paye (probablement environ 30 cts d'euro). Le repas pret, notre etrange hote nous demande: vous preferez manger avec les mains (comme en inde) ou avec la cuillere, Amelie repond avec les mains, Ivan a la cuillere, se qui lui vaut un "quoi, tu es en Inde et tu ne t'adaptes pas a la culture!". Cette fois c'en est trop, Ivan lui dit ce qu'il pense en faisant un enorme effort pour rester calme! Amelie arrive a lui poser deux trois questions sur l'Inde. Il nous dit que les gens du Bihard sont dangereux, des professeurs sont braques, de nombreux volent sont commis, des gens kidnapes, "je l'ai vu a la tele"... Il se dit mecontent que toute cette population, pauvre et sale, venant salir les rues de Calcutta. Il nous dit qu'il ne reve que d'une chose, partir au Canada. On le sent avide d'acceder aux richesses et modes de vie "normaux" d'occident. On apprend aussi qu'il a etudie en internat durant le college lycee, puis qu'il a habite avec son pere quelques annees, avec qui le courant n'a pas l'air du tout de passer...

On se casse!

C'est decide, on part demain matin! De toute facon, une autre couchsurfing arrive. Encore une fois sans nous dire, il part le matin sans nous dire un mot et revient avec une photographe  Americaine. Le contact avec elle est toute de suite detendu. Elle nous montre les photos des livres qu'elle a publie, elle nous demande si on peu jouer de la musique. Comme par miracle, Biplob devient un ange! Sans doute avait-il tres peur qu'on parle de lui negativement, sans doute aussi se rendait il compte de son comportement... Bref, nous demenageons a deux Kilometres, dans les chambres d'un temple bouddhiste. ouf! L'Inde nous avait deja beaucoup eprouve psychologiquement, mais cette fois c'est le coup de grace. Ivan a le moral dans les chaussettes! 

Les rues de Kolkatta. 

Beaucoup de stand de nourritures faites sur place, des des gamins nous courant apres pour quelques roupilles, des fils electriques dans tous les sens, des cirreurs de chaussures...

ImageImageImage

L'ambiance est plus detendu ici, on en profite pour envoyer du courrier dont un coli, emballer sur le trottoir par des "travailleurs free" et cousu a la main. La poste ne s'occupe pas de ca.  En ce balladant dans les rues, on coisent des mandiants de toutes sortes. Maladies de peau (lepreux?), unijambiste... On voit aussi, des gens manger dans les poubelles (donc sur le trottoir puisqu'il n'y a pas de poubelle). Ce qui nous etonne, c'est qu'il ya paradoxalement plus de voiture qu'a Jaipur, Agra, ou encore Benares. En revanche, la particularite de Calcutta sont les rickshaws a main, presents depuis l'arrivee de communautes chinoises.

Image

Un cinema en Inde!....

On teste aussi le cinema indien. Les films durent environ 3 heures et la salle est tres reactive: Eclats de rire, coup de pied dans les chaises et cris quand il y a une coupure du son ou de l'image. Parmi les 200 personnes de la salle nous n'avons vu qu'une fille. Le film en resume: Des jolis filles, les plus jolis sont les plus blanches. La seule ayant un type occidentale est aussi habillee d'un grand decolte et d'une mini jupe. Un hero: intelligent, habille sobrement, cheveux court bien droit. Le rebelle, habille volontairement de trucs un peu dechires, qui desidera se couper les cheveux a la fin du film pour montrer qu'il revient dans le droit chemin des etudes et du travail. Le film parle d'un conflit entre l'Inde et le Pakistan, mais comme on a pas compris (hindi avec un peu d'anglais incomprehensible), on ne peut en dire plus. Mais, de ce qu'on a compris, le film faisait en tout cas une belle promotion pour l'Armee.

Ouf! on quitte l'inde.

Le 8 Avril, on range nos affaires. On arrive au "grand aeroport international" comme nous avait dit Biplob. En fait, il n'y a que deux vol ce matin, dans une ville de 20 millions d'habitants... Cela nous rappelle que prendre l'avion est un incroyable luxe. On arrive a passer le velo au detecteur de metaux. Condition imperative pour avoir le droit de l'emmener dans l'avion. On change nos "roupilles" en "Bahts".  1 euro = 60 roupilles = 50 bahts. Tout ce passe tres bien, d'autant qu'il n'y a pas foule. Fideles a nous meme, on laisse une trace de notre passage. On oublie les clefs du cadena dans la corbeille au passage du detecteur. Nous avons 24 kg supplementaires, malgre nos 10 kg chacun bourres dans nos baggages a mains. .

Et voila, on decolle! En route vers la Thailande a grand renfort de petrol. .

Tres petite conclusion sur l'Inde

Notre petit periple en inde nous aura decoiffe plus d'une fois: des chauffards de bus nous frollant ou encore les arnaqueurs en tout genre et les insatiables curieux qui nous valent des sceances d'arrachage de cheveux!! (peut etre la raison du debut de calvici d'Ivan?)... L'Inde nous a montre la dur realite du monde, ses injustices, sa pauvrete, l'association des contraintes d'une  societe traditionnelle toujours assez presente avec les lois sauvages d'un liberalisme exacerbe. La vie en inde est dure. S'il est vrai que nous avons croise de beaux paysages, vu de loin d'autres facon de vivre, nous sommes decu-e-s de ne pas avoir pu entrer vraiment en contact avec la population autrement que par des rapports financier.

En faite, nous ne comprennons vraiment pas pourquoi tant d'occidentaux reviennent avec un sourire emerveille de ce pays ou les injustices sont partout, le sexisme equivalent aux pays musulmans, les rapports humains uniquement financiers, le systeme epouventable des castes toujours applique bien qu'abolit. Ce n'est pas le pays de la non-violence, mais plutot celui de la soumission des pauvres a la minorite de riches. De plus, nous sommes pourtant loin d'etre maniaques, mais la salete, les detritus laisses partout, le bord de la route utilisee comme toilette n'est pas seulement du a la pauvrete, mais aussi souvent a la negligeance (education presque absente pour les plus pauvres). Ce pays qui ne semble pas avoir de fierte ne donne pas l'impression de vouloir construire, chacun veut tirer profit du grand bazar. Peut-etre une des consequences nefaste de la colonnisation anglaise (400 ans!). Les magasins, hotel ont souvent trois employes pour faire le travail d'un, mais tout est en bordel quand meme. Comme exemple frappant: l'incroyable bordel des etageres de pharmaties. Quant a l'hospitalite de l'Inde, elle n'est pas celle des pays musulmans.

Alors:  Peut-etre n'avons nous pas eu de chances dans nos rencontres, peut-etre que tous ces changements etaient dur a encaisser pour nous, peut etre que le sud de l'Inde est plus hopitalie, peut-etre que c'est nous qui sommes intolerents?  En tout cas, on ne retournera pas en inde de sitot!

 

 

 


 

 

 
< Précédent   Suivant >