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Mongolie-interieure: de Pekin a la frontiere mongole.(du 21 juin au 3 juillet.)

Sans p'tite intro!

A la conquete de l'ouest!!

40 km apres la sortie de Pekin, on arrive a Chanping, ville aisee ou se derouleront une partie des J.O. Exeptes les deux "palaces" de la ville, tous les hotels nous refusent apres avoir tournes 2 heures dans la ville. Enerves, nous quittons la ville a la recherche d'un lieu ou planter la tente a l'abris des regards. On s'installe donc a la nuit tombee, a dix metres de la nationale, caches derriere des bosquets (on n'a pas trouve mieux). On reprend les habitudes d'europe et ca fait plaisir: la douche-bouteille, les matelas et duvets douillets.. On decampe a 6h du mat'.

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Apres quelques kilometres, nous apercevons dans la brume la celebre muraille de chine. Nous recroisons plusieurs fois dans la journee ce grand mur, a des endroits plus touristiques les uns que les autres. Les paysages changent, nous longeons un lac, la route est vallonee. Nous trouvons des abricots. Le ciel se grise soudain, le vent se leve, il nous faut trouver refuge. Une guest-house rurale tombe a pic. Mais on doit attendre (bien evidemment ) l'autorisation de la ...police!

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Pour le petit dej', la cuisiniere prepare une pate a pain, qu'elle etale et sur laquelle elle eparpille des bout de poireaux. Elle la roule, la coupe en trois boudins qu'elle badigeonne d'huile. Apres avoir roule a nouveau les trois boudins, elle les met un a un dans une poele: les pains plats aux poireaux sont prets! 

"L'enfer, c'est les autres"!

Apres une journee bien vallonnee, dejeune sous les tenelles de vignes, nous arrivons dans une ville industrielle tres tres moche. On cherche durant une heure mais c'est sur a present, il est impossible pour un etranger de dormir dans un petit hotel. Une receptionniste d'un palace nous dit meme: "je suis desole, si vous n'avez pas d'argent je ne peux pas vous aider..." Bienvenue sur Terre... A la sortie de la ville, etonnement des rizieres s'offrent a nos yeux (peut-etre irriguees par les eaux de refroidissement de la centrale nucleaire...)

On refuse de ceder, il reste deux heures de soleil, la grosse ville est a 25 km. Nous arrivons a la nuit tombee a Xuanhua  par l'entree industrielle, dans une ambiance qui pourrait peut-etre ressembler a "Germinal". La vie semble tres differente de Pekin, la route est poussiereuse, les immeubles delabres...   Le premier hotel nous demande de ressortir aussitot sans explication; meme chose pour le second; on argumente pendant une demi-heure qu'on veut juste dormir une nuit: rien a faire. On se resigne alors a entrer dans un hotel plus chic. Mais la aussi, on nous demande de patienter, il faut l'accord de la police. Apres une demi-heure d'attente, Ivan explique (avec des gestes) qu'on a fait 100 bornes aujourd'hui, qu'on est fatigues, qu'on veut juste dormir! Reellement extenue et excede, il s'arrache des cheveux et les jete sur le bureau! Apres un regard ebete, le patron nous installe dans une chambre, mais la soiree n'est pas finie...  A 22h, un salarie du palace 4 etoiles de la ville frappe a notre porte (la police ne prend meme plus la peine de se deplacer). "La loi ne vous autorise pas a rester ici, pour votre securite je dois vous emmener dans mon hotel 4 etoiles" nous dit-il d'un bon anglais. Ca commence serieusement a nous pomper, on devient presque mechants. On se fou de lui en montrant du doigt le patron de l'hotel:"alors cet homme la est dangereux? Peut etre faut-il faire venir un policier pour surveiller notre porte?!!" On lui dit: "Nous n'avons pas besoin de luxe, cet hotel est deja cher, securise et trop luxueux pour nous. Nous n'irons pas ailleurs!" Il sourit, il sait bien que c'est une loi stupide servant a soutirer le plus de tunes possible aux touristes. Soit, les touristes sont riches et ce n'est peut-etre que justice de payer plus qu'un autochtone. Cependant, nous sommes pret a payer d'avantage un petit hotel au confort simple, si l'argent est reverse aux employes. Mais nous n'acceptons pas d'etre forces a la sur-consommation de luxes inutiles qui contribus a enrichir un millionnaire probablement de meche avec le parti entre guillemet "communiste". Nous sommes atteres de constater qu'une fois de plus, personne ne bronche contre la loi, la police ou le gouvernement. Sont-ils a ce point fiers de leur patrie? Ont-ils a ce point le cerveau lave? Ca fait peur. On ne cede pas.

On propose un marche:  "Si c'est vraiment pour notre securite, si vous voulez vraiment nous aider, alors payez-nous la difference de prix entre un hotel bon marche et votre palace: 50 yuan pas plus!" alors le salarie, paye pour sourire face a toutes situations, ne faiblie pas face notre description piteuse de la chine. Apres 2 heures d'attente, un policier en bas de l'hotel, des dizaines de coups de telephone, et quatres, cinq employes d'hotel a regarder ou argumenter, il nous emmene enfin  dans son palace, au nord de la ville, quartier riche, au prix demande. Il est 0h00, on se couche.

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Au revoir le trop de monde...

Nous ressentons de plus en plus l'envie de s'isoler du bruit, du monde, des villes...Et c'est avec joie que nous plantons la tente, a la sortie de Zhengjakou, au detour d'un chemin de terre, non loin de pierres tombales eparpillees ca et la sur ce petit flan de montagne. Le couche de soleil est ravissant, un bout de la grande muraille, non touristique passe par la. On s'endort paisiblement.

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Au reveil, un homme tenant en laisse sa chevre nous observe ranger nos affaires. La matinee commence de bonne heure sur une route pentue. Le changement de decor se fait sentir, c'est sur, on s'envole vers les steppes, youpiiiiiiiiii!! Ca monte lentement mais surement, sur plusieurs kilometres; de temps en temps, Amelie s'accroche a l'arriere d'un camion, les flics maugreent quelques chose au haut-parleur pour lui sommer d'arreter; tout va bien. La route semble de moins en moins empreintees. Les patures s'etendent a perte de vue. Nous croisons des bergers avec leur troupeaux de moutons; la vie est calme. Apres avoir demander de l'eau a une famille souriante, nous nous enfoncons dans les fourrees pour planter a nouveau: quel luxe!

Un coup de frein brusque de la part d'Amelie vaut une calbute a Ivan! Le paysage change assuremment, nous entrons sur les vastes plateaux du nord. Le ciel est degage, de nombreux troupeaux broutent les prairies, le vent nous entraine a bonne allure, les eoliennes tournent..nous sommes heureux!  Le voyage reprend du sens a nos yeux, la ville nous excede, nous pompe l'energie, les rencontres des campagnes nous apparaissent plus sinceres...

...a l'exception de certains villages peut-etre: un gros nuage ne presageant rien de bon se dresse devant nous. On decide de se refugier dans un hameau de quelques maisons alors que la pluie commence a tomber. On demande un abri a un homme qui nous repond "combien coute vos velos?" Il pleut de plus en plus, des gens nous envoient au "centre"  ou 2, 3 personnes s'abritent sous le auvent de la camionnette du vendeur de legumes. Ca a l'air de les deranger qu'on soit la et ils nous indiquent une extremite du village. Maintenant il pleut serieusement et l'orage est au-dessus. On demande a 2 personnes si on peut s'abriter sous un toit de grange, qui nous renvoit aussi sec vers un autre endroit. Il y a une bouche d'egout sous la route a 30 metres et on y fonce, mais on s'apercoit alors qu'elle est tout innondee. On retourne au village et cette fois-ci aupres de la troisieme femme, on insiste si fermement qu'elle accepte de nous faire entrer (apres 5 "non, allez voir plus loin.."). Il est en fait l'heure du repas ce qui explique peut-etre son refus d'hospitalite. La maison se compose d'une piece cuisine et d'une autre occupee de moitie par une estrade qui fait office de table et peut-etre de lit. On enleve nos chaussure pour s'y installer. La femme installe une petite nappe et nous propose, par politesse des raviolis aux legumes tout juste sortis du four. On refusent par politesse, elle insiste, on les goute, ils sont delicieux. Ils sont agriculteurs, peut-etre retraites, ont une vache et leur enfant vivent a Pekin. 

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 Nous arrivons a  Huade. On cherche un endroit autorise ou dormir, Ivan perd encore quelques cheveux... la police nous suit de loin....il pleut, on y reste deux nuits. Cette ville ne nous semble pas plus accueillante que celle d'avant, les moqueries meprisantes vont bon train, nous assumons de moins en moins notre statut d'etranger. On se cloitre dans l'hotel pour recuperer moralement.

La mongolie-interieure: un autre pays. 

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Nous rentrons progressivement dans la sphere agreable et accueillante des mongols. Nous sommes pourtant en chine, mais on constate un changement d'attitude a notre egard, au moment ou nous entrons dans le sud-est du desert de gobi, zone historiquement peuplee de mongols.

Petit rappel historique:

Autrefois dirigee par des peuples turcs ou turcophones, les tribus mongoles se reunirent grace a Gengis Khan ("empereur universel"), meneur sanguinaire qui forma l'un des plus grands empires de tous les temps, s'etendant de l'europe de l'est au sud de la chine en passant par le moyen-orient, courant 13eme siecle. Sous la dynastie Qing (1644-1911), les chinois coloniserent une grande partie des territoires mongols. Deja a cette periode, les Qing donnaient des terres aux paysans Han (chinois) pour mieux asseoir leur pouvoir dans cette region.

Pour faire bref: les territoires mongols on ete divises sur un accord sino-russe en deux colonies, au nord pour les russes, au sud, pour les chinois au debut 20 eme. Apres la seconde guerre mondiale, les communistes font croire aux mongols qu'ils garderont leur autonomie en creant la region autonome de mongolie-interieure, laissant beaucoup de pouvoir aux mongols. Deux ans plus tard l'accord est rompu et la chine impose son dictate. Des mongols sont executes, temples et monastere bouddhistes sont fermes.... Dans les annees 60, 10% (250 000) de la population mongole est executee et 700 000 personnes sont emprisonnees, accusees de "nationalisme local". Alors qu'a cette epoque les Han ne constituaient que 14% de la population, ils en constituent aujourd'hui 79%.

Depuis plusieurs decennies, non seulement les chinois ont reussi a minoriser les mongols sur leur propre territoire, mais ils ont impose leurs modes de vie et leur langue  a la population locale. De facon generale, les chinois Han ont des revenus bien superieurs a ceux des minorites ethniques de la region "autonome"..

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D'ailleurs, les panneaux d'indication sont ecrits en chinois et ecriture mongole. (En mongolie, l'ecriture mongole n'existe plus car les russes ont impose le cyrillique)

 

Les premices du desert..

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Nous croisons de temps en temps des villages peuples de quelques maisons en terre. On s'abritent du soleil sous l'une d'elle en ruine pour se cuisiner du riz. Les troupeaux de chevres, moutons, chevaux, et vaches paissent en liberte sur de vastes prairies. Nous faisons le plein d'essence (!!!!)pour le rechaud, de nourriture et d'eau avant de s'isoler. La, une voiture s'arrete de laquelle sortent trois hommes et une femmes bourre-e-s. La femme nous invite dans sa ville Sunitra a 120km d'ici. Nous essayerons d'y arriver le lendemain vers 18h. Il a ete difficile de se comprendre au debut mais c'est entendu, le rdv est fixe. Le vent se leve a contre sens, il pleut, et on plante 20km plus loin au milieu de rien; c'est magique!

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La matinee commence sous le soleil, nous voyons quelques maisons a droite a gauche. Toujours des troupeaux de moutons, mais que broutent-ils? Il parait d'ailleurs que le nombre de bergers diminus car le sable recouvre de plus en plus les prairies; le desert gagne du terrain. Nos reserves d'eau diminues. Un homme invite Ivan a remplir la bouteille dans sa maison. Dans la cour, chiens, poules et chevres gambadent.

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Un orage est alors arrive en deux temps, trois mouvements. On s'abrite dans un tuyau d'evacuation d'eau, a sec! La temperature chute brusquement: on caille. On continue sous la pluie, contre le vent, nous desesperons d'arriver au rendez-vous a Sunitra.

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 L'hospitalite mongole:

Le temps finit par s'ameliorer. Nous arrivons avec une heure de retard et montrons a des gens le mot de rdv en chinois et un numero de telephone. Un attroupement se forme, les ecoliers s'arretent, un homme appelle. Tout le monde se questionnent sur notre venue ici mais personne ne ricannent.

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Une demi-heure apres le coup de fil, les trois hommes de l'avant-veille arrivent en voiture, deux d'entre eux enfourchent nos velos, tout heureux, et nous montons en voiture.  Ils nous emmenent au resto et nous expliquent que la femme n'est pas la puiqu'elle est partie faire une promenade a Hohhot, une grosse ville a 250km de la, elle rentre le lendemain(???)...!

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Le regime alimentaire mongol semble different: fondue de fromage au boeuf, millet torefie, creme yaourt, fromage sec, beurre, raviolis au mouton.

On realise qu'ils ont le fier sentiment d'etre mongol et non chinois. A l'ecole les enfants apprennent en mongol et chinois et les gens parlent mongol entre eux. Mais quand on demande s'il y a des revoltes qui souhaitent que la region soit en mongolie, on nous repond qu'on ne parle pas trop de ca..

Jinhua, la femme bourree nous ayant invite explique au telephone qu'elle souhaite nous payer l'hotel. On la rencontre le lendemain. Puis elle nous invite a passer la soiree chez elle et son mari en compagnie de Erdeni le prof rigolo.L'appartement est spacieux et luxueux. Ils ous servent un bol de the au lait, dans lequel trempe du fromage sec et du millet (cereale) torefie. Nous sortons les instrument de musique pour la deuxieme fois en chine!

  Erdeni  nous donne le contact d'un ami a Erenhot la prochaine ville. Nous campons apres 50km, dans le desert, ou on s'amuse a faire des chateaux de sable.

Le vent souffle alors de plus en plus fort a contre sens, ce qui nous deseche la gorge. Amelie a des nausee peut etre du a un coup de chaud. On demande a une station de payage de route s'il ya un hotel dans la coin. Ils nous invite alors tres amicalement a nous installer dans leurs locaux! Ils sont employe-e-s ici, chinois pour la plupart a passer la semaine ici. Nous profitons de la salle de billard!

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Un champ de dinausores(!) nous separe de la ville frontiere Erenhot. Nous y trouvons un hotel sans eau (coupure) et nous contactons Sergolen l'ami de Erdeni. Il est prof de physique et parle bien anglais. Il nous aide a changer nos yuan en turg... (>>>>_) Et nous invite dans un resto mongol: les fourchette et cuillere remplace les baguettes et les plats sont individuel: soupe de legume, assiette de riz et viande, et the au lait. Lui et un ami mongol Ganaa nous notent les noms des villes et les distances entre la frontier et Ulan-bator la capitale. Ils nous expliquent que la route n'est pas goudronnee et qu'il n'y a d'ailleurs pas qu'une seule pistes mais de nombreux chemins et qu'il ne faut pas s'y perdre.

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Nous regagnons l'hotel, qui n'a toujours pas d'eau. Les gerants nous proposent d'aller aux douches publiques.

 Grosse conclusion:

La chine ne nous a pas comble. Comme en inde du nord, pour des raisons differentes et dans une moindre mesure, le contact avec la population ne nous a pas vraiment satisfait. Le point commun de ces deux pays: ils sont grands en superficie, tres peuples, connaissent un developpement economique fulgurant. Mais les differences sont nombreuses, la population d'inde du nord est tres religieuse et tres pauvre, au systeme des castes affigeants toujours bien d'actualite, une majorite d'indiens connaissent une course permanante et individuelle apres l'argent que ce soit par necessite de survie ou collection de million. La population chinoise est tres atheiste, tres nationnaliste, au niveau de vie s'approchant de plus en plus de l'occident malgre des ecarts de richesse tres grands et qui se creusent encore; leur course nous semble plus une course a la puissance nationnale. L'inde est un pays anciennement colonise, qui souffre selon nous d'un manque de fierte. Au contraire, la chine nous apparait comme un pays qui aujourd'hui encore, colonnise le monde (mongolie interieure, tibet, xingxiang, lien chine-afrique grandissant...).  L'inde nous a semble etre une parodie de democratie, ou les electeurs, non scolarises, trop pauvres, se font mener par les castes dirigeantes. La Chine nous est apparu comme une veritable dictature, une dictature capitaliste.
 
A quand un monde fraternel?

Nous avons fort peu vecu de moment fraternel: poignee de main sincere, regard profond, invitation spontanee, n'ont pas ete au rendez-vous comme au moyen-orient, en thailande, au laos et meme en europe. Avec nos tetes de blancs, nous representons les concurrents que la chine doit vaincre, par l'economie, ou par les J-O pour devenir la puissance dont elle reve. En tout cas, c'est comme ca qu'on l'a ressenti. Sans doute existe-il un sentiment de fraternite entre chinois, mais nous ne sommes pas chinois.
 
Un nation en marche.

Jamais nous n'avons reussi a parler de politique ou presque, et les chinois semblaient plus effrayes d'en parler qu'en Iran! Outre le pouvoir qui semble bien tenu par la propagande televisuelle, ou le nationnalisme raviver par l'evenement des J-O, c'est le comportement, de la majorite des chinois que nous avons rencontre, qui nous a particulierement effraye. Bien sur, il y a les moqueries incessantes, les "hello" suivis d'eclats de rire mal a l'aise ou deliberement moqueurs, les regards qui se veulent superieurs, les arnaques... Tout ceci est du a plusieurs facteurs selon nous: Premierement, dans une societe ou tout le monde est forme a l'obeissance, a la conformite, a la regle, toute difference est mal percu. De plus, cette "foix" nationnaliste, ce sentiment malsain de puissance du groupe, rend une part de la population assez xenophobe. Nous ne pouvons denombrer le nombre de fois ou l'on nous a dit avec conviction: "la chine est un pays tres puissant, et va devenir la premiere puissance du monde!". Le point ferme... Nous avons senti une enorme suceptibilite face au sujet des J-O et n'avons bien entendu jamais donne notre avis.
 
Une catastrophe ecologique (et donc une future destruction humaine)
 
La Chine est un pays en marche, avec comme devise "l'economie d'abord, l'ecologie ensuite". Nous sommes particulierement effraye par ce pays d'un point de vu environnemental. La conscience semble nul, ou presque. Pluies acides, fleuves les plus pollues du monde, consommations de charbon et petrole en constante augmentation. Ce qui se profile est une catastrophe. Bien sur, il serait injuste de rendre les chinois entierement responsable car nous, en europe, nous ne montrons pas vraiment l'exemple.
 
"Police partout...
 
La police est partout. Elle est en voiture de police ou voiture banalisee noire aux vitres tintees (certaines se sont arretee pour nous demander nos papiers), aux croisements de nombreuses routes... Et generalement chaque personne que nous avons rencontree possedait un membre de sa famille dans la police. Il nous reprenait donc lorsque l'on s'en plaignait...
 
L'empire du milieu.
 
Les Chinois Han tiennent a garder leur empire, plusieurs fois, on nous a dit fierement: "la chine est un grand pays, on a le tibet, la mongolie interieure..." Mais personne n'a appris a l'ecole que durant ce derniers demi-sciecle, des millions de personnes on ete elliminees (10 % de la population de mongolie interieure par exemple), de nombreux opposants emprisonnes, des millions de Han () envoyes dans les zones colonisees pour reduire les autochtones a une minorite. Cela se passe aujourd'hui dans la region du Xingxuang par exemple, dont les peuples autochtones de religion musulmane n'ont rien de commun avec la chine. Les chinois sont la pour exploiter....du petrole dont les gisements sont importants. Les Etats-Unis ne disent rien: "Pourquoi denoncer un allier economique, combattant des musulmans", ce disent-il sans doute.
 
Peut etre que les choses vont en s'ameliorant?
 
Cependant, il semble que les choses changent. Le pays a ouvert son economie ce qui ouvre aussi l'acces aux chinois a plus d'informations, nottament par le biais d'internet. Et malgre les 30 000 employes a la censure de site internet, les informations circulent mieux qu'avant. Quelqu'un aquand meme ose nous dire une fois: "la plus grande religion en chine, c'est le parti communiste." Ce qui sonnait comme une discrete critique. Il y a surement des revoltes, des intellectuels, mais quand en deux mois nous n'avons rencontrer que quelques centaines de personne sur les 1,3 milliards que compte la chine, il nous est difficile de comprendre cette immensite.
 
Une touche de positif quand meme.
 
 Ce qui nous a trop plus, c'est la bouffe! La cuisine chinoise n'a rien a envier a la cuisine francaise, laquelle nous a semble tres mystifiee dans le monde. Les plats sont varies, toujours exellents. Les raviolis, les aubergines a la sauce soja, les crepes aux oignons et oeufs...ceux-la etaient nos preferes!
Les paysages varies nous ont beaucoup plu, de la foret tropicale du Yunnan, aux steppes mongole (mais pas vraiment chinoise..). De meme que la chance de pouvoir assister aux moissons dont une partie se fait encore comme autrefois.
Nous n'avons pas senti trop de sexisme, et Amelie a toujours ete autant consideree qu'Ivan, pas de remarque ni de rire. Meme si comme partout, c'est toujours la fille qui est la plus regardee, et jugee a son accoutrement.
 
Le confort fait-il le bonheur? 
 
Nous avons vecu malgre tout comme des rois d'un point de vu materiel, pour 6 euros par jour et pour deux personnes, nous nous offrions l'hotel, deux repas au restaurant tout en nous permettant de petits plaisirs. Nous avons mit un peu de temps a vraiment realiser notre privilege. Il est vrai que nous avons toujours choisi le moins cher et au confort le plus sobre que nous trouvions, et que notre gout pour la cuisine vegetarienne amoindrissait aussi les couts. Mais la meme chose en france, nous aurait probablement coute a peu pres 4 fois plus cher (chambres double premier prix: 20 euro, deux repas pas chers pour deux: 20 euros, petits plaisirs (glace, gateaux..): 5 euros soit 45 euros par jour! Aurions nous fait les meme choix pour ce prix la? Nous avons donc profite d'un systeme que pourtant nous decrions. Nous pensons quand meme etre parmi les plus sobres de tous les touristes qui viennent en chine. Il n'empeche que notre facon priviligier d'un point de vu financier ne nous a pas paru un privilege du point de vu du bonheur. Enchainer hotel et restaurant donne envie mais a long terme n'a rien d'exaltant. De plus, cela reduit nos rapports humains qu'a des considerations pecunieres. Et le sens de notre voyage n'est finalement revenu que lorsqu'on a repris le camping sauvage, le plaisir de preparer nos petits plats et la joie de rencontrer du monde a l'improviste!

En avant le desert de Gobi...

 
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