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Le desert de Gobi

 Petite nouveaute: vous pouvez laisser un commentaire a la fin de l'article. Voila!

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Apres la Chine, le manque de sens et de motivation pour ce voyage, nous voici en Mongolie: un p'tit paradis. Nous avons d'abord  traverse le desert de Gobi en compagnie des troupeaux de chameaux, pour progressivement nous retrouver dans les steppes verdoyantes d'une pure beaute! Le desert, c'est toute une histoire...

Passke-c-laloi...!

Nous arrivons devant la frontiere l'esprit serein. On a notre visa mongol, les chinois ne seront sans doute pas mecontents qu'on parte, et un village nous attend de l'autre cote de la frontiere pour nous reposer. Mais le policier chinois nous informe qu'il est interdit de passer la frontiere a velo! Il nous dit, l'air habitue aux contestations habituelles des touristes a velo: "c'est une vielle loi, c'est comme ca, je peux pas vous dire pourquoi." On attend donc qu'un camion nous prenne, apres deux heures d'attente inutiles, Ivan demande a un 4*4 pas trop rempli s'il peut nous aider. Hop, en 5 minutes nos velos et bagages, nous meme et 6 autres personnes sommes tous bourres dans le vehicule. Rendus cote mongol, c'est le bordel. Il y a trois guichets; tous en panne. une foule s'ammasse, un homme au fort caractere commence a s'enerver, et se prend la tete avec un policier. Une femme completement saoule pousse tout le monde en disant avec difficulte "Sorry, i drink too much!", elle se retrouve nez a nez avec l'enerve qui commence a l'engeuler. Une jeune mongole parlant anglais nous dit: "Welcome in mongolia!".
Deux heures plus tard on se retrouve dans la ville de " Zamin Uud "cote mongol. On doit payer dix euro chacun le chauffeur pour une taxe (???), qu'un traducteur parlant francais croise au hasard nous dit etre legitime. Bref, tant pis, on paye. Le chauffeur nous depause devant la gare. Aussitot, des gens se ruent vers nous pour nous aider a descendre nos bagages en echanges d'argent, on essaye de les faire partir mais c'est impossible: on a beau les repousser, ils tirent sur nos velo comme des brutes, tordent un porte-gourde, tirent violemment nos saccoches. Tiennent nos velos meme si c'est inutile lorsqu'on remet les sacoches. Et evidemment, nous demande de l'argent pour le "service rendu" Celui qui nous a tordu notre velo nous empeche de partir de force pour que l'on paye. Ivan s'enerve, tire sur le velo de toute ses forces pour le reprendre. On se casse!
Puis, recherche d'hotel, le premier est complet, le second aussi, le troisieme...etc. Tient? le enieme est libre: 30 euros la chambre. Ah, ben en fait non. 
Heureusement, la chance tourne toujours, on recroise Ganaa, l'ami de l'ami de l'ami de l'ami croise a Sunitra l'autre jour. il nous dit qu'il est seul dans une chambre a trois lit abordable: Ouf! Il est routier, il est bloquer la depuis trois jours en l'attente de son autorisation de passer la frontiere avec sa marchandise. Sa femme parle tres bien anglais est a Ulan-bator avec ses enfants. Il s'interesse de pres a notre voyage demande pour nous des renseignement sur le desert, les villes, les dangers, quelles reserves d'eau emporter...
Il ne veut pas nous laisser partir, surtout a cause de la route qui selon lui est trop mauvaise et ou l'on risque de se perdre.
Mais nous on est bien decide et on sait que d'autre voyageur a velo empreinte cette route.
On devra traverser 110 km  de desert sur une piste de sable, gravillon et bosses non goudronnee avant le premier petit village. On part donc avec reserve de nourriture et 20 litres d'eau. En effet, il devrait faire aux environs de 35 degres la journee, sans un brin d'ombre. On a plus qu'a prier pour que le vent soit avec nous. On demande s'il y a des loups. On nous dit: " oui, mais vous ne les verrez pas, vous pouvez camper sans souci." C'est deja ca.

 

Desert de Gobi, nous voici!

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On prend donc la route au petit matin, vers 6h. Nous quittons la route goudronnee. Le sable nous oblige de temps en temps a pousser les velos sur quelques metres. La circulation semble pour le moins limitee. On croise dans la matinee, une moto en panne (a qui on donne une bouteille d'eau), deux trois voitures ou camions, et un troupeau de chevaux dirige par un cavalier mongol a la prestance incroyable. On lui demande la route.
De 11 h a 15h, on place un drap entre deux velos et on se repose durant le creneau le plus chaud de la journee. Le vent se leve un peu mais reste de notre cote. Le paysage n'est qu'un grand plateau desertique.

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Seules quelques touffes d'herbe desechees permettent de nourrir les quelques troupeaux de chevaux, chameaux ou chevres ici et la. On repare avec devant nous le superbe paysage d'un orage qui se dresse au loin.

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A priori, il va passer a cote de nous. On est maintenant tout proche du nuage et le vent se leve. Alors qu'on croit l'eviter, un vent de tempete se leve brusquement. On ne peut plus avancer. Pas de panique, on filme les nuees de sable emportees par le vent. La pluie se leve. Grosse erreur: Nous n'enfilons qu'un impermeable sur nos tee-shirt. On est presque content d'avoir un petit rafraichissement. mais en quelques secondes, ce sont de gros grelons qui nous tombent dessus. Pris de panique, Amelie, se protege la tete avec les mains, Ivan arrive a decrocher une sacoche pour proteger les tetes. Les grelons sont enormes, ils fouetent nos pieds nus dans nos sandales et notre maigre couche de vetements. Au bout de 5 interminables minutes, une petite accalmie permet a Ivan de decrocher une deuxieme sacoche. Ca reprend de plus belle. Un ruisseau de grelon nous passe sur les pieds, nos mains gelees et foutees ont du mal les maintenir. Encore 5 minutes plus tard, ca semble se tasser. Les pieds d'Ivan sont figes, on claque des dents. On enfile rapidement tous les vetements qu'on peut et courrons pour nous rechauffer. Le paysage est desormais une enorme etendue de blanc, la temperature est passee de 35 a moins de 10 degres. La route est jonchee de trous trop profonds pour nous y risquer. Nous sommes terrorises, nous plantons la tente au premier endroit venu a cote de la piste.

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Heureusement, le temps nous laisse tranquille et nous nous ressourcons d'un bon plat de pates. Nous nous sentons completement vider. Amelie garde quelques marques rouges des coups de grelons. On entend passer quelques camions et voitures qui semblent avoir beaucoup de difficultes a contourner les trous d'eau.
On repart tot le matin pour rouler tant qu'il fait frais, esperant joindre un village (60 km) avant que les orages ne se levent. On roule donc sans interruption, croisant ici et la des camions embourbes au-dessus du niveau des roues. Nous voyons quelques yourtes, l'habitat traditionnel mongol, nomme en fait "gers", surplombant les troupeaux de chevaux ou chevres et moutons. Comme la veille, on suit la ligne de poteau electrique pour eviter de se perdre. En milieu de journee on tombe sur un axe apparemment plus frequente, notre route n'etait pas la principale. Ce qui compte c'est qu'on ne soit pas perdus! Une equipe d'employes de la route muni de deux 4*4 nous propose de nous avancer alors qu'on leur demande la route et les km. Vu l'experience d'hier, trouver le confort d'une ville ne nous ferait pas de mal. Alors erreur ou pas, on accepte.
On se retrouve donc bourres dans le coffre d'un gros 4*4, au milieu de nos sacoches et velos. Jusqu'ici, on a deja fait, mais une fois que l'on demarre, c'est l'enfer! La piste est jonchee de nids de poules enormes, et nos chauffeurs roulent a fond la caisse. On se choque contre les coins de nos velos, on est plies en deux, pas attacher lors de vols planes effrayants. On tient 20 km et manquant de vomir a chaque minute, on demande a descendre. Ouf! Apres quoi, on se repose 15 minutes pour que le ventre se remette a l'endroit. De retour sur nos velos, la piste nous semble lisse et douce comme une autoroute chinoise!

 

Premiere ville du desert: Erdeni.


On arrive a Erdeni, un village perdu dans  le desert: 2000 habitants vivent ici, un centre militaire emploie pas mal de monde, ils sont loges dans des maisons, au nord du village. Une autre moitie vit dans des gers, plutot au sud. Le tout ne fait que quelques centaines de metres, ils sont nombreux a vivrent dans bien peu d'espace.
On ne trouve pas d'endroit ou dormir. Tant pis, le plus urgent est de manger, on s'achete oeufs, legumes et pates pour nous preparer un repas religieusement. A la fin du repas, les nuages d'orages se sont formes tout autour, on apercoit du jaune au fond, tient? Ca semble se rapprocher. Comme dans un documentaire, on voit la tempete de sable, haute de plusieurs dizaines de metres s'avancer, et passer sur le village. On se refugie sous le hall de la mairie. Le vent se calme, puis, la tempete de sable passe a nouveau, mais en sens inverse; il est fou ce desert!
Personne ne nous pose de questions. Il semble que pas mal de touristes a velo empreintent cette route, les villageois ont l'habitude. Les gens se promenent telephone portable en main dans la tempete a peine agaces par le sable dans les yeux.
La, une jeune fille de 16 ans nous accoste muni de fiches d'anglais et dictionnaires et nous propose son aide. Elle fait les 3 Guest-house du village, rien a faire, elles sont completes et on dirait meme, peu acceuillantes... Les aller-retours dans le village, les "oui", puis les "non" des hotels, le tout en se cachant les yeux en protection du sable, nous prennent plusieurs heures.
Finalement, Tzaia nous invite a dormir dans sa maison. Ils vivent a 5 (les parents plus 3 enfants, 2 autres enfants sont aujourd'hui a l'universite...) dans une maison munie d'une petite piece (salon et chambre) et d'une petite cuisine. Il y a aussi un cagibi d'entree, qui fait fourre-tout et isole mieux du froid l'hiver. Les toilettes sont communes dans une cabane exterieure, deux planches, et un gros trou. Il n'y a pas l'eau courante, on voit les habitants faire des aller-retours au puit. La maman est prof de chant a l'armee et le pere physicien. La mere l'air blase de nous voir, nous chante d'une voie superbe un chant traditionel mongol. Quelques enfants restent avec nous, on passe une bonne partie de soiree avec la marmaille; Amelie fait des tours de magie avec ses mains! Etant donne leur petit logis nous sommes genes de dormir a l'interieur  mais le vent souffle et il semble difficile de monter la tente (au milieu du village), Tzaia insiste pour qu'on s'installe a l'interieur, sa mere mange une glace ca lui est egal. Trois personnes dorment dans le lit deux places et une sur le canape une place. Elles nous installent une couverture au sol.

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Urgun 

Le lendemain alors que tout le monde dort encore, on part de bonne heure, afin d'eviter les orages et le soleil trop chaud. A la sortie de la ville, deux chemins s'offrent a nous, on choisit celui de droite, de toute facon il n'y a personne pour nous conseiller a l'exeption de quelques chevaux et chameaux. Heureusement qu'une moto nous double et nous avertie de notre mauvaise direction. Nous aurions du prendre le chemin de gauche. On fait demi-tour. Quelle chance, le vent est encore avec nous et c'est en 3-4 heures que nous rejoignons la prochaine ville Urgun. Nous nous posons dans une chambre de la gare, sans eau. Les toilettes communes sont un trou dans un plancher: on espere juste que les 2 planches qui nous soutiennent au-dessus d'une grosse fosse de plusieurs metres de profondeurs ne vont pas lacher! On pensait prendre une douche mais tant pis, ce sera juste les 3 toilettes comme disent les musulmans: les pieds, la tete, les mains! Perdus au milieu du Gobi, on reussi par le biais d'un portable a contacte Marie-Claude, la maman d"Amelie; on est contents.

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Quand le vent tourne!

Le lendemain, le vent est toujours avec nous, on a toutes les chances de joindre le jour meme la premiere grande ville du desert San Shand. Mais au bout de 30 km, le vent tourne, le sable vole, le moral descend. On n'a pas toutes les sardines de la tente et ca nous angoisse un peu de planter sous cette tempete de vent. On n'avance plus qu'a 5km/h, le sable nous detruit les yeux, on s'engueule. Et la, o joie,on apercoit une ger (yourte) et demandons a planter a cote. Ils nous aident, placent des couverture afin que le vent ne s'engouffre pas, nous prete un marteau. Bayarching, la femme, vit ici avec son mari Ochirhuyag et le jeune fils Bayarchimeg. Ils ont un troupeau de chevres et moutons, ainsi que des chameaux. Le gars part a pied chercher son troupeau de chevres egares dans la tempete. Elle, accroche un poids au socle centrale de la ger pour eviter qu'elle ne s'envole. Nous yeutons la tente de temps en temps, elle tient bon.

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La "ger"ou maison nomade.

La ger est une maison demontable et transportable facilement. Deux fois par an, les familles nomades changent de lieu de vie: l'ete ils s'installent au sommet de plaine afin que les troupeaux soient visibles de loin, et ils se rapprochent des villes l'hiver.

La porte est en bois ainsi que son armature, en croisillon afin de la demonter facilement. Au sommet, un cercle en bois tenu par un pilier pose sur un socle, soutien toute la ger.

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Le tour du cercle central permet d'encastrer des batons a l'horizontal penchant qui soutiennent le toit en tissu epais.  Bayarching nous invite a nous asseoir dans la ger, sur un matelas. Ils disposent d'un petit gaz pour cuisiner, d'une tablette au centre, de deux matelas, d'une armoire et d'un petit meuble sur lequel est pose la tele. Au sol, une sorte de lino. Elle nous sert un bol de the au lait de chamelle trait la veille. Ils ont un troupeau de chameau qui erre la journee et rentre le soir retrouve les petits restes accroches par une ficelle. Elle nous fait goute un fromage sec au lait de chamelle. On joue avec le petit Bayarchimeg pendant que sa maman sort verifier si la struture de la ger tient le coup. Il n'a pas de couche et sa maman le change chaque gois qu'il trempe son pantalon ou lui met de temps en temps les fesses a l'air pour l'inciter a faire pipi! On sort les instruments de musique, le courant passe bien; elle se debrouille bien pour un premier cour de violon! Les mongols ne tiennent pas le violon de la meme facon: il est pose a la verticale, tete en haut, sur un genou, et l'archet est tenu par en-dessous et n'a que deux cordes. Et sa particularite est la tete de chaval sculptee au bout du manche. Son mari revient avec le troupeau, la tempete est finie; elle lui sert  du lait dans son bol de chef. Des amis arrivent a moto. On discute avec les mains; ils nous demandent pourquoi on n'est pas a moto??...et l'ami tient absoluement a faire faire un tour a moto a Ivan. Deux enfants (11 et 6 ans!) arrivent au triple galop, rien de plus normal! Bayarching confectionne des pates qu'elle fait ensuite bouillir dans du lait de chameau: la soupe est prete! Elle nous donne un morceau de fromage sechee sur la toit de la ger, au lait de chameau.

Le coin cuisine:ImageImage

Vient l'heure du rentrage des chevres sous un magnifiques couche de soleil:Les 2 jeunes garcons prennent plaisir a courser le troupeau de chevres, moutons et boucs  pour le ramener pres de l'enclos et n'y faire entrer que les chevres qui seront traies le lendemain. Les chamelles retrouvent leur petits et Bayarching part les traire une par une sur une mamelle pendant que le petit tete a l'autre. Bayarchimeg s'endort dans les bras d'Amelie.

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Au reveil, il pleut; mais Bayarching comme tous les jours sort traire les chevres; Image

ils nous expliquent que c'est du ressort des femmes! (comme d'hab...) Amelie l'accompagne et s'essaie pour la premiere fois! De retour dans la ger, elle nous sert un bol de riz au lait de chameau. Il pleut toujours un peu mais on demonte la tente et on se dit qu'on arrivera dans peut de temps a San-Shand qui n'est plus qu'a une vingtaine de kilometres.

La boue du desert (remake!)

La pluie transforme petit a petit la piste en terrain de boue, genre fort-boyard, exactement!! Les 20km semblent interminables..

En haut d'une colline, nous apercevons enfin San-Shand, grande ville qui est meme indiquee sur notre carte du monde! Deception... Un chinois dirait sans doute que c'est un hameau... Nous cherchons un hotel, heureux de pouvoir enfin nous secher, nous laver et nous reposer. Mais les quelques hotels sont complets, le premier nous dit "non" sans explications, le deuxieme reitere apres nous avoir fait patienter une demi-heure. On a trop faim, on se resoud a manger nos gateaux secs premier prix qui ont gout d'essence. On nous conseille d'aller a trois kilometres de l'autre cote de la montagne qui divise la ville en deux. Rendu la-bas, on nous conseille de faire demi-tour, mais de retour, pas moyen c'etait bien de l'autre cote. RRRH! Puis on nous annonce un tarif exorbitant et enfin on trouve un peu plus loin, apres plusieurs heures de recherche, a moitie congeles et les jambes videes.
On reste trois jours pour recuperer. Par hasard, on tombe en plein milieu du plus grand festival de mongolie: Nadaam. On entre dans la salle de spectacle du grand village, en forme de yourte sans savoir quel est le programme. En fait, on arrive pile a l'heure du concert d'ouverture. Se succedent de nombreux spectacles de musiques, chants et danses durant 2 heures!  
 
Description du spectacle
 
D'abord, sont presenter des morceaux d'orchestre avec cordes, cuivres percussions et symbalome a l'esthetique intermediaire entre les melodiques modales chinoises et les contre-temps endiables de Russie. Tout ca est dirige par un chef d'orchestre et presente comme un show a la mode par deux presentateurs en tenue de soiree devant les cameramans et sous un tonerre d'applaudissement. Puis, des chanteuses solistes se relaient le temps d'une chanson, mais aussi des danseurs folkloriques. Pas grand chose d'interessant pour commencer, seulement des sourires effectues tous en meme temps pour les femmes toutes vetues de la meme jupe et des coups de talons virils pour les hommes tous habilles en soldats. Equivalent donc a un mauvais cercle celtique... On remaque quand meme que les mouvements de bras et de mains sont tres importants pour les femmes. Et par la suite, une demonstration individuelle d'une femme dont la danse est indissociable a la musique des grelots accroches un peu partout a son corps, nous emmerveille davantage. Comme dans les spectacles de par chez nous, le spectacle evolue dans le temps, faisant progressivement apparaitre des musiques et chanteurs modernes, en passant par differents metissages. Notamment, nous entendons l'etrange melange d'une voix d'homme au superbe chant diphonique accompagne de musique "pop-dance"; tres acclame par la foule. Nous voyons deux jeunes vers la fin, plus imprenier du sentiment comtemporain et sans doute du mal etre sprituel des societes moderne (...), sur une musique tres adaptee a un film d'horreur, ils imitent la danse de deux araignees... Le spectacle se termine par l'arrive des stars de la pop mongole qui en gros ressemble a toutes les autres musiques pop. On est quand meme super contents d'y avoir assiste. 

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Nous loupons toutes les demonstrations des trois sports "virils" traditionnel mongol (lutte, tir, equitation): cela devait ce passe a l'exterieur de la ville sur un lieu que nous ignorions; dommage. Sinon, on croise un cyclotouriste polonais qui va voir les J-O a velo, il vient de faire 10 000 km en trois mois. Avec deux de nos jambes on en fait a peine une des siennes, ca colle!
 
Nous repartons donc dans  ce desert que l'on commence a connaitre avec une bonne reserve d'eau en prevision de 130 km de piste avant le premier village. Heureusement pour nous, la piste est un peu mieux et le vent nous pousse, on longe la voie ferree, la ligne electrique mais aussi la future route qui est en construction. La chaleur nous terrasse en mi-journne. Nous mangeons des chapattis concus la veille, avec de la confiture, a l'ombre d'un gros poteau electrique. Apres 75 km, la meteo nous laisse nous installer tranquillement dans une grande prairie d'herbes rases. On se fait nous meme nos pattes avec de la farine depuis que la famille rencontree dans la ger d'avant San shand nous en a donne l'idee.

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 Dans la nuit, c'est la tempete! La tente bouge dans tous les sens la pluie tombe a grosse gouttes. A 5 heure, "TIBIDIP" le reveil sonne, mais la pluie tombe toujours. On se rendort. A midi, on se met a jouer aux cartes en mangeant dans la reserve de gros gateaux secs prevus pour ce genre de situation. La reserve d'eau baisse. En fin d'apres midi, la pluie cesse. Au loin, nous avions vu des camions-citernes s'arreter aupres de ce qui semble etre un puit. On va a pied avec nos bidons pour chercher l'eau. En faite, derriere le puit se cache une "ger". Un couple de quincagenaire vit ici et travaille a remplir les camions-citernes d'eau. Ils nous invitent de suite a entrer et  a prendre le the sur le lit de gauche, le cote des invites. Le poele est allume au crotin de cheval seche, afin de secher la ger.

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Nous repartons sous la rosee matinale. Nous voyons des ouvriers s'afferer sur la construction de la future route betonnee, dont les habitations nomades (ger)  bordent la route; toute la famille bien souvent suit et vit avec l'homme sur son lieu de travail. Nous croisons egalement un tas de cailloux au milieu duquel se dresse un baton qui laisse flotter des tissus de couleur. On apprendra par la suite que c'est comme un lieu de culte qui rend hommage aux gens de passage et il porte bonheur parait-il d'y faire 3 fois le tour dans le sens des aiguilles d'une montre autour de ce cairn nomme "ovoo".

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Apres une halte dans un village desert ou seul-e-s des hommes et femmes tuent des chevres et ou nous avons goute une specialite culinaire du pays (raviolis au la viande de chevre justement ou cheval, ou mouton, ou vache) appelee "boes", on est tellement assomme par le soleil du midi que l'on se pose a l'ombre de machine de chantier en pause. Nous ramons, euh..pedalons dans la choucroute,,euh dans le sable, il nous freine. Il est temps que la route betonnee reviennent, 30km nous en separe.

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La magie du desert.

Et vers 20h, nous plantons alors que le soleil se couche et la lune se leve. Nous nous rejouissons de notre collection de cailloux et pierres du desert.

C'est a Choir que l'on retrouve Saint-Asphalt!! A partir de la, le paysage semble se verdir petit a petit. Encore une fois, nous plantons la tente au milieu de rien; une promenade digestive sur la montagne. Lorsque le silence s'installe dans le desert, l'ambiance est toute particuliere et envoutante, l'impression que le temps s'arrete.

Des cyclotouristes en route pour les J.O

  Nous nous reveillons avec la chaleur du soleil. Nous roulons sur l'unique route goudronnee et peu frequentee. Quoi que, nous croisons deux cyclistes croates qui font route a velo depuis leur pays pour se rendre aux J-O. Marco et Mladen ne font routes que depuis 3 mois, mais ont deja parcouru 10 000 km!

Deux jours plus tard, nous croisons un groupe de cyclistes hollandais pedalant vers la meme destination.

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Les steppes a l'horizon!

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Le paysage reverdit progressivement, il y a plein de fleurs partout, ca sent bon! Les gers aussi sont plus nombreuses. Le midi on cuisine du riz, le magasin est ferme alors qu'on est dans les horaires d'ouverture, notre riz (on a que ca) est donc un peu fade. On decouvre ensuite a la tete mouillee de la coquette vendeuse, qu'elle faisait une pause douche! Apres avoir avale notre ration, la dame du batiment contre lequel nous sommes adosses nous invite a nous assoir a une table. Elle est en fait patronne d'un petit restaurant bon marche, qui lui, etait ouvert. Ces trois enfants bougent dans tous les sens, elle leur flanque une baffe: ils rigolent. La pauvre mere semble ne plus en pouvoir, nous la remercions pour le toit qu'elle nous a offert et repartons sous une chaleur ecrasante.

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La tente cede!


Le samedi, on s'arrete pour planter peu apres un village. Le vent souffle assez fort. On monte la tente sans prendre la precaution de l'attacher avant. A peine monter, gros coup de vent! Ivan la retient avec force, la tente se plie en deux sur lui, un des deux arceaux casse! Merd... On avait perdu depuis longtemps le petit arceau de reparation. On bricole avec des rayons et du scotch pour la faire tenir a peu pres droite sous les yeux d'enfants venu nous voir de la ferme d'a cote. On leur donne des bottereaux. Le lendemain, ces meme enfants viennent nous offrir du fromage sec.


 Invitation spontannee dans une ger.


Le dimanche donc, on s'arrete au premier petit village pour faire nos courses. Une famille regarde nos velos et nous pose quelques questions et puis tres vite nous invite dans sa "ger". On nous installe tout de suite sur le lit place a gauche puis on nous offre un lait. Eux etaient alles faire le plein d'alcool et s'enfilent verre sur verre, on refuse poliement. La "ger" est celle du grand-pere et de la grand-mere, mais toute la famille est reunie dedans. Elle est assez grande, il y a deux piliers centraux pour tenir le toit, Disons que ca fait la taille d'un salon europeen, sauf que ca fait aussi chambre et cuisine. D'ailleurs, on nous cuisine illoco un plat de viande. On montre des photos, on discute par gestes. Ivan raconte le trajet depuis la thailande: "thailande, laos, china, mongolia-china (en voulant dire mongolie interieur).. Ouille, l'un des deux hommes deja bien alcoolise se leve et s'exclame: "mongolia china: NO! mongolia-china: NO!" Les mongols semblent tres sensibles quand on parle de la chine. La mongolie-interieure est pour eux un territoire vole par la chine! Ivan qui n'avait pas du tout pense froisser quiconque laisse passer la tempete qui finalement n'est pas bien mechante. Puis vient la seance photo, toute la famille (hommes et femmes) exeptes personnes agees et enfants est saoule. Tout le monde veut pose pour la photo sur le lit, sur la moquette, les uns sur les autres, bref, on rigole bien. Puis, on se dit qu'il serait tant de partir, d'ailleurs, y'en a un qui a bien du mal a marcher, et il n'est pas encore midi!

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L'alcoolisme est une vrai calamite en mongolie, a chaque ville, un alcoolique vient nous serrer la main sans vouloir la lacher, ou nous parler, mecontent qu'on ne reponde pas ou nous rient au eclat. Apparemment, 50 pour cent hommes et femmes de la population est alcoolique! Est-ce du aux difficutes economiques de cette jeune democratie ou bien au manque spirituel cause par la destruction des lieux de cultes et l'interdiction de toutes pratiques religieuses par les communistes russes?

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Au pays des "vrais" cow-boy...qui vivent commes des indiens (non-extermines)

Le soir, nous campons pres d'un champs cultive, et surtout en face d'une immence prairie. On regarde les cow-boy mongols ramener leur troupeau a cheval avant la nuit.
Le matin alors qu'on sort la tete de la tente, l'un d'eux guidant un troupeau d'une vingtaine de chevaux vient nous voir pour nous demander d'ou l'on vient. Bizarrement, il parait moins surpris de nous voir que nous de le voir.

Nous apprenons par la suite que certains mongols vivent en tipi.

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Toutes les routes menent a...Oulan-Bator.


Apres une courte journee de velo, nous arrivons dans la ville d'Oulan-Bator. Une ville toute plate a l'exeption du petit centre ville constitue a moitie de "ger". La ville compte 1,2 millions d'habitants soit la moitiee du pays! Nous avons deux principales missions en vu: L'obtention d'un visa russe et l'achat de billet de trans-siberien...
 
 

 

 
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