Lettonie, Lituanie, Pologne: du 29 aout au 13 septembre |
Lettonie(4 jours) L'entrée en union européenne se fait sans encombres. Une file d'attente de camions s'étend sur 5 km, mais pour les vélos, pas de soucis! On épuise le reste de roubles avant d'entrer en Lettonie! On est tres excités, ca sent le retour! Deux kilometres après la frontière, on plante la tente au bord d'un chemin de terre. Nous empruntons ainsi les routes non-goudronnée qui nous emmènent au travers de charmants villages.
Ici non plus les maisons, principalement en bois, ne semblent pas avoir l'eau courante, c'est pourquoi chacun a son puits. Nous croisons beaucoup de charettes à cheval transportant hommes et femmes, ou foin (l'appareil photo nous a laché tout spécilalement en Lettonie, dommage.)Les jardins sont bien souvents remplis d'arbres fruitiers et potagers; une vache ou deux en laisse, paissent ici et là. Les fréquentes averses rendent le second jour plus fatiguant. Le chemin de terre nous lasse mais le paysage est toujours magnifique: villages en bois, églises en bois colorées. Tout comme en russie, nous voyons des femmes voilées (meme jeunes). La vie rurale semble vraiment différente de la vie citadine. Les villes sont toutes propres, modernes et les jeunes aussi. Le temps s'est nettement refroidit, nous ressortons bonnets et gants pour quelques jours! Afin d'éviter de retirer de l'argent et de n'utiliser que le change de nos roubles en let, nous n'achetons rien et les repas varient entre riz, pates et lentilles accompagnés des legumes d'Irina (voir russie!). Le chou est préparé à toutes les sauces! Nous ne cuisinons qu'au feu de bois et faisons de grosses réserves de pommes trouvées dans la campagne. Mais les réserves se restreingnent sévères et nous craquons finalement le dernier jour. Lituanie(jours5 ) On passe en Lituanie comme si de rien n'etait. Un militaire, seul, nous dit bonjour. Arrivés dans le premier gros bourg, on demande a une dame qui propose lit et couvert si on peut simplement prendre une douche et planter la tente dans son jardin, ce qu'elle accepte pour moins cher (10 euros quand meme). Apres nous etre decrassés, nous et notre linge, nous partons sur internet. Dans ce pays, les bibliothèques municipales proposent la connection gratuitement. Nous roulons, sans cartes, sur la route principale qui traverse le pays d'est en ouest. On voit davantage de grands champs de culture dont les haies ont ete coupées et de grosses machines agricoles.
Le 3 septembre, après deux, trois courses sur un marché, nous faisons halte dans un magasin de bicyclettes car la manette de vitesse du velo d'Ivan est cassée. Darius qui gère ce magasin est admiratif de notre voyage, aimerait beaucoup pouvoir en faire autant. On discute un peu. Il nous offre avec plaisir la reparation du velo! Une face sombre de l'occident. Nous arrivons dans une petite ville aux apparences toutes tranquilles. On commence par echanger nos 50 lits contre 50 slotz. Puis nous allons dans un petit parc situé en bordure de route. Nous croisons 2 jeunes et un adulte qui rigolent a notre passage.
Pologne (6 jours) Au passage de la frontière, il pleut, il n'y a personne, excéptés deux ou trois bureaux de change et un parking. On se renseigne pour un hotel routier mais on abandonne bien vite les recherches puisque les prix nous font bondir (20 euros le minimum). Dans le centre d'une ville nommée Sawalti, Ivan sort le violon, l'ambiance est plutot sympa.
Après des achats de nourriture avec le pecule de la manche, nous trouvons à la sortie de la ville un pré au voisinage peu commode: trois ou quatres taureaux beuglent toute la nuit. Après avoir roulé dans la campagne aux chemins parfois pavés, nous réservons un ticket de train depuis Elk jusqu'à Poznan. Et oui, nous devons tricher un peu si l'on veut arriver à temps à Brussel pour l'anniversaire surprise de Mickael! Un wagon "vélos" est prévu, tout est très bien organisé. La veille du depart, nous trouvons un camping fermé en cette saison mais le gérant nous accepte exeptionnellement pour une nuit. On prend une douche chaude, ouah la classe! On descend en catastrophe du train puisque la porte du wagon vélos ne s'ouvre plus. Il nous faut donc passer tous les bagages par les fenetres sans s'y etre préparé préalablement. Des gens nous aident. Il fait nuit lorsqu'on quitte la ville , on y voit quedal pour planter. 10 km après la sortie nous trouvons un camping. Vers 20h il fait à présent nuit. Avant de se coucher, les seuls campeurs ici présents, en caravane, viennent discuter. Jean et Marie-Claude sont francais et voyagent depuis 2 mois en pologne avec leur caravane. Agé-e-s de plus de 70 ans, ils ont du vecu! Jean nous parle des atrocités de la guerre d'algerie qu'il a vu de ces yeux. "Nous etions pire que les Allemands" "j'ai honte pour mon pays" Et Marie-Claude nous parle de la seconde guerre: elle a été abandonnée a 6 ans par ses parents, ayant à sa charge trois enfants en bas ages... Sa vie est remplie d'évènements difficiles, qui l'ont poussé à écrire son autobiographie il y a peu. Nous achetons son livre. Le lendemain, ils nous invitent au petit dejeuné, puis au dejeuné, nous ne nous lassons pas de les ecouter. Nous mettons trois jours à rejoindre l'allemagne, vent de dos, moral au beau fixe! |
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