Nous traversons l'allemagne et un bout de belgique; pays où les frontière sont inexistantes. Nous retrouvons les pistes cyclables et l'organisation, bien comme il faut. Le temps est variable mais le moral est au beau fixe! 

L'allemagne du 14 au 24 septembre.

Nous passons en allemagne. C'est dimanche, les magasins sont fermés et on ne trouve pas de marchés. Mais un couple de sexagénaire nous voyant tourner nous demande ce qu'on cherche. On leur parle du voyage, ils n'y croient pas au début, puis la femme part chez elle et revient avec des tomates et des pommes!

 En roulant sur de petites routes de campagne, on aperçoit une prairie entourée d'arbres, qui fera l'affaire pour passer la nuit. Alors que nous cuisons nos épis de maïs sur un feu de bois, un jeune garde forestier arrive et nous explique que le camping est interdit ici. Mais il comprend très vite qu'on voyage depuis longtemps et que ce n'est que l'histoire d'une nuit. Il nous laisse.

En allemagne tout est très simple: nous retrouvons les pistes cyclables et les automobilistes serviables! Toujours à notre grand étonnement, si une voiture est arrêtée à un stop et qu'un vélo arrive, elle recule pour laisser au cycliste la place de passer. On s'arrange pour trouver de petites routes, et si les routes plus importantes ne sont pas dotées de pistes cyclables, les automobilistes sont toujours d'une grande prudence. L'esprit n'est plus sans cesse sur le qui-vive et on peut lâcher prise. En cette saison nous ne croisons que peu de cyclistes.

On croise beaucoup d'éoliennes; un alpiniste embauché pour la vérification du bon fonctionnement des palmes nous précise que 20 à 30% de l'électricité est produite avec l'éolien. Il semblerait que la france soit vraiment à la traîne, non?

 Nous longeons le canal de mittenland quelques jours et roulons en compagnie des canards et des péniches de marchandises. Le week- end,  de nombreuses familles se promènent à vélo au bord du canal. Un couple de sexagénaire intrigué par notre chargement nous aborde. On ne parle pas allemand mais le mélange de l'anglais et du français nous permet de comprendre quelques mots "transparents". Après avoir discuter un peu, ils nous laissent repartir mais nous rattrapent finalement pour nous inviter chez eux à déjeuner! Ingrid et Jürgen habitent une maison avec un jardin et des nains. La maison se compose d'une cuisine, d'une chambre avec tv, d'un salon avec canapé et tv, d'une salle à manger, et d'une autre chambre avec tv et canapé.  Ingrid nous prépare un super repas, Ivan sort le violon.

 On repart ensuite vers Hannovre; nous n'y arrivons qu'en fin d'après-midi et plantons la tente à la sortie de la ville dans un bois municipal. De Minden, nous prenons un train  jusqu'à Dusselorf, histoire d'arriver à temps à Brussel au r-d-v surprise! A la sortie du train il pleut des cordes, on plante au milieu de la ville dans un hyppodrome. On a bien du mal à entrer les affaires dans la tente sans la tremper, d'ailleurs, le tissu commence à moisir à cause de l'humidité constante. Comme dîner, on avale un reste de saucisson et pain offert par Ingrid.

Un passage de quelques heures en hollande!

On passe en hollande sans s'en apercevoir et très vite on se retrouve au beau milieu du marché de la ville de Sittard. Les gens sont grands! On sort les instruments de musique: le soleil, les vélos, la bonne humeur enchantent beaucoup de monde. Les commerçants nous saluent pour nous remercier et on continue notre chemin. Nous n'avons toujours pas de carte et nous nous orientons avec les conseils des gens croisés ici et là, ce qui nous vaut encore un léger détour, on voit du pays! On rencontre un groupe de cyclistes retraités en ballade hebdomadaire, qui nous emmène sur le petit bac permettant de passer la meuse qui sépare la hollande de la belgique. En cet après-midi ensoleillée, nous croisons beaucoup de cyclistes ou marcheurs.

La belgique(5 jours)

Après une barquette de frites énorme, nous frappons à une porte et demandons à planter la tente dans le jardin. Mais Ivo nous propose d'emblée la cabane en bois aménagé avec un matelas. Il est "designer" et vit ici depuis 10 ans. Sa nouvelle copine est installée depuis 2 mois avec lui. Ils nous parlent des rapport conflictuels entre les flamands de flandre (partie nord du pays qui parle un dialecte hollandais) et les wallons de wallonie ( partie sud du pays qui parle un dialecte français). Ils accusent les wallons de fainéants, de prendre l'argent de la flandre en restant au chômage à vie. La haine semble s'être installée entre ces deux contrées. Le gouvernement est paraît-il à deux doigts d'éteindre la belgique et de partager ces deux régions entre la france et l'allemagne. On les retrouvent pour le petit déjeuner et continuons notre chemin vers Brussel.

Brussel et les retrouvailles!   

Mélinda et Mickaël sont installés à Brussel depuis 2 mois environ. Mickaël n'est pas averti de notre arrivée!  C'est à son retour de boulot (en pâtisserie) qu'on le retrouve! Quelle joie! ! Mélinda est étudiante en langues étrangères. Et alors que nous sommes couchés depuis 2 heures, vers 2 heures du matin arrivent à coeur vaillant  deux autres compères Lucie et Sandra venues tout droit de Nantes en stop! Dispo justement ces deux jours de week-end, elles font un aller-retour en stop et doivent être rentrées pour être opérationnelles lundi matin 9 heures! Sacrées nanas!! Les vieux potes de lycée sont en partie réunis et qu'il est bon de se retrouver! Nous passons une nuit blanche à discuter.

Brussel est une ville à l'allure sympa; Mickaël nous fait visiter le vieux centre, et qu'il est bon depuis le temps que cela ne nous était pas arrivé, on s'asseoit dans un bar, pour discuter et boire un verre!

Lucien                            

Il pleut des cordes, nous partons quand même, tant pis; nous avons contacté Lucien par "hospitalityclub" qui nous attend ce soir. Il est tout juste retraité, était menuisier, et il part dans un mois en Argentine durant plusieurs mois, il loue sa maison durant son absence. Il est passionné par l'amérique du sud et nous montre toutes ses photos.

On entre dans le département du nord..